Donald Trump n’est pas le seul à faire polémique aux États-Unis avec ses déclarations à l’emporte-pièce. C’est au tour de son vice-Président, Mike Pence, de faire parler de lui. Alors qu’il rendait visite au personnel soignant de la prestigieuse Mayo Clinic, dans le Minnesota, le responsable politique a refusé le port du masque en présence des soignants de l’établissement et de sa propre équipe, tous protégés. Les règles de l’établissement sont pourtant claires: «tous les patients, visiteurs et membres du personnel doivent porter un masque pour se prémunir contre la transmission du Covid-19.» Sur Twitter, la clinique a assuré avoir informé le cabinet du politicien des règles de l’établissement. Un tweet qui a été supprimé une demi-heure après sa publication.
VP Pence does not wear a mask during Tuesday’s visit to the Mayo Clinic, which is requiring all patients and visitors to wear a face covering or mask in effort to slow the spread of coronavirus. pic.twitter.com/qIddFN9UTW
— NBC News (@NBCNews) April 28, 2020
Face aux critiques, Mike Pence s’est défendu. D’après lui, le masque lui serait inutile, puisqu’il est testé régulièrement.
«Puisque je n’ai pas le coronavirus, j’ai pensé que c’était une bonne occasion pour moi d’être là, de parler à ces chercheurs, à ces fantastiques membres du personnel de santé, pour les regarder dans les yeux et leur dire merci», a déclaré le vice-Président.
Celui qui est pourtant à la tête de la cellule de crise anti-Covid semble avoir oublié que certaines personnes atteintes du virus sont asymptomatiques et peuvent contaminer leur entourage. Bien qu’il assure être régulièrement testé, voir un politique mépriser les règles sanitaires en pleine épidémie peut influencer une partie de la population américaine, déjà divisée face à cette crise. La bataille fait rage entre les pro et les anti-confinement, poussée par la gestion tardive menée par le président. La bataille fait en effet rage entre pro et anti-confinement, encouragés par le démarrage tardif de la réponse fédérale à l’épidémie de Covid-19. En effet, Donald Trump a dans un premier temps voulu protéger l’économie du pays et a minimisé la dangerosité du coronavirus, avant de faire machine arrière. Un temps de latence qui a eu des conséquences, puisque les États-Unis sont aujourd’hui le pays le plus endeuillé, avec près de 60.000 morts dus au coronavirus.