Une «décision politique»: le directeur du Conseil scientifique regrette l'ouverture des écoles le 11 mai

© Photo Pixabay / picjumbo_comUn enfant (image d'illustration)
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Une «décision politique». C’est ainsi qu’a qualifié ce 27 avril le président du Conseil scientifique sur le Covid-19, Jean-François, la réouverture des établissements scolaires à partir de 11 mai. Selon lui, il y a un risque de propagation de la maladie.

Même si les enfants ne développent, contrairement aux adultes, pas de formes graves du Covid-19, ils peuvent cependant transmettre la maladie, explique Jean-François Delfraissy dans Bourdin Direct concernant son appel à reporter la date de réouverture des établissement scolaires au mois de septembre.

«L’objet est finalement de se dire que si on met des enfants dans une zone qui est plutôt confinée comme les écoles, il y un risque de transmission au sens de la population qui est un peu plus important parce qu’ils sont ensembles. Alors, pour les enfants, ça n’a pas grande importance, puisque somme toute, s’ils développent un covid, ils vont le faire de façon très simple et souvent de forme asymptomatique. Mais c’est plutôt ce que ces écoles peuvent constituer en dehors des écoles. C’est-à-dire que les enfants vont sortir, vont être au niveau familial, je n’espère pas trop avec les grands-parents […], et peuvent être source d’infection. C’est là raison pour laquelle, je dirais d’un point de vue strictement sanitaire, nous avions fait une recommandation de poursuivre la fermetures des écoles», détaille le président du Conseil scientifique sur le Covid-19.

Une décision politique

Jean-François Delfraissy estime que la décision de réouvrir progressivement les écoles à partir du 11 mai est une «une décision politique», car «il y a d'autres sujets que le sanitaire».

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«Il y a des sujets sociétaux, il y a un certain nombre d'enfants qui sont dans des situations difficiles, qui sont même dans des situations de sévices, dans des milieux défavorisés, des petits appartements, avec des familles très nombreuses où l'école publique représente finalement un havre de paix et une soupape de sécurité», explique-t-il.

Ne pas trop mélanger

Une fois les établissement scolaire ouverts, il faudra essayer «de ne pas trop mixer» les enfants surtout concernant les cantines, avertit M.Delfraissy, face au risque de devoir refermer les écoles à cause d’un enfant testé positif.

«Alors que si par exemple on est dans une classe qui est relativement pas confinée, mais fermée sur elle-même, où les enfants ne se mélangent pas, en particulier au moment de la cantine et qu’on arrive, dans certaines circonstance, pas partout, […] à avoir des paquets-repas dans les écoles ou sur place, au niveau de la classe. Si on peut le faire, pourquoi ne le ferait-on pas?», conclut M.Delfraissy
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