En collaboration avec l'hôpital Bégin de Saint-Mandé, les spécialistes de l'école vétérinaire d'Alfort envisagent des essais pour prouver ou non l'hypothèse née des travaux de chercheurs américains:
«L'idée est entrée dans nos têtes il y a quelques semaines parce que des travaux réalisés il y a plusieurs années dans une université de l'Alabama, aux États-Unis, ont montré que l'on pouvait diagnostiquer des maladies virales chez les bovins à l'aide du nez du chien», a expliqué sur BFM TV Dominique Grandjean, le chef du service vétérinaire des pompiers de Paris.
«On s'est dit que si un virus était susceptible de laisser des traces olfactives sur un animal, il n'y avait pas de raison qu'il n'en laisse pas sur un humain», a-t-il poursuivi.
Le procédé
Les essais sont prévus à compter de la semaine prochaine. Les chercheurs vont «faire des prélèvements de sueur -le seul liquide biologique dont on sait qu'il n'extrait pas le virus et qui ne présente donc pas de risque pour les opérateurs- sous les aisselles de patients porteurs ou non du Covid-19».
La durée de l'intégration d'une «nouvelle odeur à leur bibliothèque de référence» est traditionnellement d'une semaine pour les chiens déjà formés, a précisé le vétérinaire.
Ensuite, les chercheurs vont observer si les chiens «remarquent d'autres échantillons, sans qu'on les oriente», selon M.Grandjean.
Études au Royaume-Uni
L'association Medical Detection Dogs se focalise également sur cette tache, en coopération avec l'École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres et l'université de Durham. Les chercheurs comptent réaliser la formation en six semaines et, si elle est concluante, obtenir ainsi un moyen de «diagnostic rapide et non invasif».
Les chiens dressés dans le cadre de ce programme serviront dans les aéroports ou d'autres espaces publics, afin de détecter les voyageurs infectés.