Entre début mars et début avril, le prix de certains fruits et légumes a augmenté de 9% (6% pour le conventionnel, 12% pour le bio). L’Union fédérale des consommateurs-Que Choisir a analysé près de 116.000 produits et a apporté une explication auprès de BFM TV et du Parisien.
«Quand on sait que les fruits et légumes représentent environ un quart du panier des produits de première nécessité, c'est dire l'impact de cette hausse sur le budget des ménages», a alerté Grégory Caret, directeur de l’observatoire de la consommation de l’UFC-Que Choisir.
Certains produits sont tout simplement moins disponibles, notamment les citrons verts et les tomates, dont le prix a respectivement augmenté de 16 et 25%, a-t-il précisé. La fermeture des frontières a également joué. Ainsi, certains fruits habituellement importés d’Espagne ou du Maroc ne sont plus accessibles, alors qu’ils affichaient des prix très abordables. Ils ont été remplacés par des produits français, d’une meilleure qualité mais plus chers.
Autre raison évoquée dans Le Parisien, le coût du transport. En effet, les chauffeurs avaient l’habitude de transporter des produits industriels après la livraison de fruits et légumes, un moyen pour eux de maximiser leur rentabilité. Mais la fermeture d’un grand nombre d’entreprises les prive de cette possibilité. Ainsi, «les frais de transport ont augmenté de 30%», a indiqué Laurent Grandin, président d’Interfel, association qui représente les acteurs du secteur des fruits et légumes frais.
De nombreuses enseignes ont fait le choix d’emballer davantage leurs produits afin de rassurer les clients quant au Covid-19, ce qui a aussi fait grimper les coûts de production.
Une hausse réelle de 2 à 3%
Bien que cette augmentation des prix paraisse impressionnante sur un mois, il convient de relativiser. Les consommateurs, période de confinement ou non, ont tendance à privilégier les produits français de saison au début du printemps, qui voit chaque année une légère flambée des prix.
«Certains coûts ont progressé avec la crise du coronavirus, mais si on compare les tarifs avec ceux de l'an passé à la même période, nous trouvons plutôt une hausse de 2 à 3%», a rassuré Laurent Grandin.