Les pays riches «pas prêts» face à l’arrivée de nouvelles maladies, selon le professeur Raoult

© AP Photo / Daniel ColeDidier Raoult
Didier Raoult - Sputnik Afrique
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Le professeur Didier Raoult critique la gestion de la crise sanitaire dans les pays développés. Selon lui, les pays riches sont paradoxalement moins prêts à l’arrivée de nouvelles maladies que les pays pauvres. En cause, les essais médicaux qui arrivent souvent «après la bataille».

Le professeur Didier Raoult est revenu sur la gestion de la pandémie en France et plus largement dans les pays développés, au cours d’un entretien filmé mis en ligne par l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée. Il pointe du doigt le paradoxe selon lequel les pays riches sont plus fragilisés que les pays pauvres, face à l’arrivée de nouvelles maladies. La mortalité dans les pays développés doit les pousser à s’interroger sur leur manière de faire face à l’épidémie.

«Tous les pays riches et développés ont eu des résultats moins importants que les pays pauvres, qui ont choisi de régler ça comme une pneumonie avec des médicaments banals et qui ne coûtaient rien. Les 15pays qui ont la plus forte mortalité ne sont que des pays riches. Il y a une déconnexion entre la richesse et la capacité à répondre à des situations de cet ordre-là», a-t-il expliqué durant cet entretien.

Traiter ou faire des essais?

Pour le professeur Raoult, cette situation paradoxale vient du fait que les pays développés se reposent sur les essais et tests cliniques, dont les résultats arrivent souvent «après la bataille».

«Si on commence à faire des études qui se terminent quand il n’y a plus de maladie, on ne peut pas lutter contre la maladie. La question était:"est-ce qu’on doit traiter ou est-ce qu’on doit faire des essais?". Nous, on fait le choix de traiter la maladie et nous avons eu des réactions d’une violence inouïe», déclare-t-il encore dans cette vidéo.

Parlant d’épidémie courte, Didier Raoult avance la possibilité que la pandémie de Covid-19 soit une «maladie saisonnière». Il précise également que les statistiques de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée, où il officie, montrent une «vague descendante» quant au nombre de cas diagnostiqués et au nombre de cas en réanimation. Selon l’infectiologue, il est possible que l’épidémie touche à sa fin «d’ici un mois» et qu’il n’y ait bientôt plus de cas «dans les pays tempérés».

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