L’allocution du chef de l’État, annonçant un prolongement du confinement jusqu’au 11 mai, a fait réagir plusieurs membres de l’opposition, qui s’interrogent sur les mesures prévues après cette date, rapporte France Info ce dimanche 19 avril. Dans l’optique d’un possible déconfinement, certains dénoncent une décision unilatérale du Président de la République et un manque de détails quant à la sortie de crise.
«Le Président seul a décidé d’une date, sans expliquer quels sont les arguments qui rendent le déconfinement possible le 11 et pas le 10. Il met tout le monde devant le fait accompli […] ce qui donne le sentiment d’une impréparation totale de ce déconfinement», déclare à France Info Bastien Lachaud, député La France insoumise.
Même inquiétude pour le sénateur socialiste Rachid Temal, qui confie à France Info craindre un «risque de rebond» si le déconfinement est mal anticipé. Ce dernier insiste sur l’importance des tests et celle des masques à distribuer à la population.
Polémique sur les écoles et les restaurants
Alors que le chef de l’État a dit envisager une réouverture des écoles, certains s’interrogent également sur cette mesure, alors que les restaurants et certains commerces resteront fermés.
«Rouvrir les écoles le 11 mai, alors qu’il restera un mois et demi d’école m’apparaît déraisonnable et incompréhensible. Les Français ne comprennent pas pourquoi on laisserait des enfants être ensemble à trente parfois dans des classes […] alors que dans le même temps on interdit la réouverture des commerces et des restaurants», confie ainsi Marine Le Pen au micro de France Info.
Du côté des Républicains, les conséquences économiques de la crise sanitaire inquiètent aussi. À propos des hôtels et restaurants, certains comme le député Damien Abad propose d’ailleurs une «réouverture sous certaines conditions», pour soutenir une filière touristique «durement affectée» par la pandémie, comme il l’explique lui-même à France Info.
📻 "Il m'apparaît plus raisonnable de rouvrir les écoles au mois de septembre. Les Français ne comprennent pas pourquoi on laisserait des enfants être ensemble, à parfois 30 dans des classes, avec des petits qui ne peuvent pas respecter des gestes barrière..." #COVID19 pic.twitter.com/oz0XRxLdo4
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) April 14, 2020