Spationaute de l’ESA (l’Agence spatiale européenne) ayant passé plus de 28 jours cumulés dans l’espace lors de trois missions, Jean-François Clervoy compare le régime de confinement imposé à la France à une mission spatiale:
«Ce confinement est une mission à remplir en quelque sorte, avec pour objectif de combattre l’épidémie de coronavirus», estime-t-il dans un entretien accordé à Midi Libre, tout en admettant que «quand [lui et ses collègues, ndlr] ét[aient] dans l’espace, c’était par choix».
Selon lui, pour supporter le confinement, il est très important d’«organiser un partage équilibré du temps et de l’espace entre les différentes personnes qui vivent, confinées, sous le même toit».
«La solidarité, c’est important dans ce type de situation. Après, il ne faut pas hésiter à lire, à écouter de la musique et à imprimer un rythme à ses journées», explique le spationaute.
La Terre est elle aussi un vaisseau spatial
Du point de vue plus philosophique, M.Clervoy souligne que la nécessité de gérer la crise sanitaire par le confinement «doit nous faire réfléchir sur le fait que notre destin est lié à la Terre»:
«Notre planète est notre vaisseau spatial, nous n’en avons pas d’autre. L’humanité est en quelque sorte confinée sur Terre, nous devons gérer notre environnement en conséquence», insiste-t-il.