Jeudi 16 avril, l’avocat d’Edward Snowden a confirmé la volonté de son client de rester trois années supplémentaires en Russie, où il a obtenu l’asile temporaire en 2013, puis un permis de séjour en 2014. Ce dernier a ensuite été prolongé en 2017 pour une nouvelle durée de trois ans.
«Edward Snowden a rempli les documents pour l’extension de son permis de séjour en Russie pour trois ans, puisque celui-ci expire en avril 2020», a fait savoir Me Anatoli Koutcherena, conseil juridique du lanceur d’alerte. «Nous espérons une décision positive», a-t-il ajouté.
M. Snowden ne doit cependant pas s’inquiéter d’être sans document valable pour une courte période. En effet, en raison des mesures de confinement imposées à cause du coronavirus, l’administration russe a pris du retard dans les demandes de ce type, et aucune poursuite ne sera faite contre les étrangers qui ne sont pas en ordre sur ce point.
Bien que l’ancien employé de la NSA se trouve sur le sol russe depuis maintenant sept ans, «aucune discussion n’est en cours sur l’obtention de la citoyenneté russe», a précisé l’avocat.
Demande d’asile en France
En 2013, Edward Snowden avait demandé l’asile en France, sous François Hollande, et a réitéré sa demande sous le quinquennat d’Emmanuel Macron, en vain. Malgré les avis favorables de plusieurs membres de La République en marche, de Nicole Belloubet et de Nathalie Loiseau, Jean-Yves Le Drian avait déclaré en septembre que la France «n’avait pas de raisons de changer de point de vue».
Pour rappel, cet ancien informaticien de la National Security Agency (NSA) est accusé d’espionnage aux États-Unis pour avoir divulgué en 2013 des secrets d’État américains, avec notamment un système de surveillance massive de son pays.