«J'ai réuni aujourd'hui l'ensemble des grandes foncières (...) et je leur demande une chose: pour les très petites entreprises qui ont été obligées de fermer, celles qui ont moins de 10 salariés, je ne leur demande pas de reporter le loyer: je demande d'annuler trois mois de loyer», a expliqué le ministre sur BFMTV.
De nombreux commerces jugés non essentiels ont été contraints de fermer par le gouvernement depuis la mi-mars pour éviter la propagation de l'épidémie de Covid-19, relate l'AFP.
Alors qu'ils réclament l'abandon de leurs loyers par leurs propriétaires, en particulier les centres commerciaux, la fédération de ces derniers, le Conseil national des centres commerciaux (CNCC), a refusé toute mesure généralisée.
Il a en revanche recommandé à ses adhérents un étalement des loyers sur deux ans pour les petits commerces, un paiement normal pour les grandes enseignes et une étude au cas par cas pour les entreprises moyennes.
Politique déjà critiquée
Cette politique a déjà été critiquée par Bruno Le Maire qui a demandé en début de semaine aux foncières de «faire des efforts».
Outre cette proposition d'annulation pour les TPE, le ministre a demandé aux foncières «d'entrer en négociation avec les grandes chaînes (...) pour voir comment on peut avoir un étalement qui soit plus supportable», a-t-il dit jeudi soir.
Pour les commerces indépendants, «si (le loyer) est une charge sur laquelle ils sont totalement liés et qu'ils ne peuvent pas être soulagés par un grand groupe ou une holding à laquelle ils appartiendraient, alors là, une annulation de gré à gré, avec les bailleurs, doit pouvoir être envisagée», a-t-il ajouté.
La branche immobilière du groupe Auchan, Ceetrus, a déjà annoncé jeudi matin renoncer à percevoir deux mois de loyer des enseignes françaises contraintes à la fermeture par le confinement.
La SNCF et un plus petit groupe immobilier, la Compagnie de Phalsbourg, ont pris des décisions semblables.