Emmanuel Macron a estimé qu'il existait des zones d'ombre dans la gestion de l'épidémie due au coronavirus par la Chine. Il a ainsi déclaré au Financial Times: «Il y a manifestement des choses qui se sont passées qu'on ne sait pas».
«N'ayons pas une espèce de naïveté qui consiste à dire que c'est beaucoup plus fort. On ne sait pas. Et même il y a manifestement des choses qui se sont passées qu'on ne sait pas», a-t-il annoncé.
Doutes de Londres et Washington
Les réserves du chef de l’État sur la gestion de la crise par Pékin rejoignent les doutes exprimés par Londres et Washington.
Le Royaume-Uni vient d'avertir jeudi la Chine qu'elle devrait répondre à des «questions difficiles sur l'apparition du virus, et pourquoi il n'a pas été stoppé plus tôt», rappelle l'AFP.
L'administration Trump a de son côté accusé Pékin d'avoir «dissimulé» la gravité de l'épidémie à son début en Chine, et a gelé mardi la contribution financière américaine au fonctionnement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), lui reprochant de s'être alignée sur les positions chinoises.
La Russie est à son tour intervenue pour prendre la défense de Pékin. Le Président russe Vladimir Poutine a qualifié, au cours d'une conversation avec son homologue chinois Xi Jinping, de «contreproductives» les accusations visant Pékin, soupçonné de désinformation.