Selon les témoignages et confidences recueillis au sommet de l’État, Emmanuel Macron semble déterminé à demander le 13 avril, lors de son intervention télévisée, des efforts supplémentaires face à l’épidémie qui ne faiblit pas, rapporte le Journal du Dimanche.
«Ceux qui s’attendent à une perspective de sortie de crise vont être déçus», a confié au JDD un membre haut placé de l’exécutif. «Ce sera plutôt un discours churchillien».
Parmi les «mesures fortes» figurerait la prolongation du confinement jusqu'à la mi-mai «au moins», voire peut-être même jusqu'à la fin mai. En outre, selon une source proche de l’Élysée, le Président vise à réaffirmer la nécessité impérieuse de limiter les déplacements à l’intérieur comme vers l’extérieur du pays et à renvoyer la réouverture des écoles au mois de septembre.
«Son propos doit être grave et sévère, général et concret. À ce stade, on n’en est pas à envisager la sortie de crise mais à bien faire comprendre à tout le monde que le plus dur est devant nous», a confié au JDD l’un des interlocuteurs habituels du Président.
L'Elysée, interrogé par l'AFP, n'a pas pourtant commenté l'article du Journal du dimanche.
Une intervention retardée de deux minutes
Le Président avait déjà pris la parole à deux reprises depuis son bureau de l'Élysée, les 12 et 16 mars. Le 25 mars, à 20 heures, c'est depuis le centre hospitalier de Mulhouse qu'il s'était exprimé dans le but d’annoncer un plan massif pour les hôpitaux et l'opération militaire «Résilience».