Liliane Marchais, veuve de l'ancien secrétaire général du Parti communiste Georges Marchais, est morte jeudi 9 avril du coronavirus dans un Ehpad, à l'âge de 84 ans, a annoncé l'actuel numéro un du PCF Fabien Roussel.
«Liliane avait un caractère bien trempé qui se distinguait par la franchise et la sincérité. Comme tous ceux qui l'ont rencontrée, je me souviendrai toujours de ses yeux bleus, de son sourire toujours présent et de ses éternelles Gitane aux lèvres, comme de la sagesse et de la camaraderie qu'elle apportait dans toutes ses rencontres», a souligné M. Roussel dans un communiqué.
Le député PCF du Nord a également souligné qu'elle avait «toujours défendu la place des femmes dans les instances de direction du Parti permettant à de nombreuses camarades d'accéder à des postes de responsabilités, au sein de collectivités comme au sein du» PCF.
Il «adresse ses plus sincères condoléances et toute son amitié à ses deux enfants, Olivier et Annie, à ses petits enfants et à tous les communistes du Val-de-Marne et notamment ceux de Champigny où la famille habitait».
Le chef de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a lui assuré de sa «compassion émue et solidaire» les enfants de la défunte et «la famille communiste», au nom des groupes parlementaires insoumis.
Figure du PCF
Née en 1935 à Malakoff (Hauts-de-Seine), elle avait adhéré au Parti communiste en 1952 et à la CGT en 1953.
À partir de la fin des années 1960, Liliane Garcia était la compagne puis l'épouse de Georges Marchais, emblématique patron du Parti communiste français de 1972 à 1994 et candidat malheureux à l'élection présidentielle de 1981 face à François Mitterrand. M. Marchais est mort en novembre 1997.
Comme le rappelle l'AFP, Liliane Marchais avait acquis une soudaine et involontaire notoriété en janvier 1980, lorsque son mari avait lancé à la télévision: «Quand j'ai entendu François Mitterrand refuser de s'engager sur l'existence d'une défense nationale indépendante, j'ai dit à ma femme: “François Mitterrand a décidé d'abandonner le programme commun de la gauche. Fais les valises, on rentre à Paris”».