Pourtant bien parti pour succéder au franco-libanais Ghassan Salamé à la tête de la mission spéciale des Nations unies pour la Libye, l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ne sera finalement pas nommé à ce poste suite au refus des États-Unis soumis à une importante pression de la part de trois pays arabes, rapporte le site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA).
Ainsi, selon des sources diplomatiques, TSA informe que M.Lamamra a été évincé ce jeudi 9 avril de la candidature au poste à cause du «lobbying de trois pays arabes: l’Égypte, les Émirats arabes unis et le Maroc». «Impliqués dans le conflit libyen, ces trois pays ont, selon nos informations, tout fait pour saboter la candidature de Ramtane Lamamra», ajoute le média qui précise que «le maréchal Haftar était également opposé à la candidature de l’Algérien».
Les témoignages d’autres diplomates
Alors que la mission des États-Unis s’est refusée à tout commentaire sur les raisons qui ont pesé sur sa décision de s’opposer à la nomination de l’ex-ministre algérien, deux autres sources diplomatiques ont dit à l’AFP que:
«Parmi les explications, figure celle de pressions sur Washington de l’Égypte et des Émirats arabes unis, soutiens du maréchal Khalifa Haftar, qui considèrent que Ramtane Lamamra était trop proche du gouvernement de Tripoli», fait savoir la première, quand la seconde estime «qu’il a pu être jugé par Washington trop proche de la Russie, accusée de soutenir le maréchal Haftar avec des mercenaires, ce dont Moscou se défend».
La diplomatie algérienne en Libye
À l’issue de cette réunion, les ministres ont exhorté les belligérants libyens à s’inscrire dans un processus de dialogue politique en vue de parvenir à un règlement global de la crise loin de toute ingérence étrangère, indique le communiqué final relayé par l’agence officielle Algérie Presse Service (APS).
Le sommet de Berlin, auquel ont pris part l’Algérie les Émirats arabes unis et l’Égypte en l’absence du Maroc et de la Tunisie, avait abouti sur la nécessité de créer une commission de suivi selon la formule 5+5. Les principaux pays concernés par le conflit en Libye ont promis de respecter un embargo sur les armes. Les participants aux pourparlers se sont engagés à ne pas aider les parties en conflit.