La Russie, l’un des plus importants exportateurs de blé au monde, a livré en un premier envoi 60.000 tonnes de blé à l’Arabie saoudite, a annoncé jeudi 9 avril le Service fédéral russe de contrôle sanitaire (Rosselkhoznadzor) dans un communiqué.
«La cargaison a été étudiée par un service relevant du Rosselkhoznadzor et considérée comme conforme aux normes du pays importateur», a indiqué le Rosselkhoznadzor.
Le service a rappelé qu’il avait œuvré pendant plusieurs années pour que l’Arabie saoudite assouplisse ses exigences concernant les caractéristiques du blé. Les deux pays ont négocié, organisé des visites réciproques de responsables concernés, la Russie a envoyé des échantillons à Riyad.
Pourquoi Riyad ne voulait pas du blé russe?
L'une des principales raisons entravant l'exportation de blé russe vers le marché saoudien était l'exigence d'une absence totale de grains endommagés par les punaises des céréales. En avril 2019, des spécialistes de Rosselkhoznadzor sont venus en Arabie saoudite pour vérifier la qualité du blé russe, dont des échantillons avaient été envoyés fin 2018 et contenaient divers degrés de dommages aux grains.
Le 9 août 2019, les producteurs russes ont obtenu le droit de livrer du blé à l’Arabie saoudite qui n’avait jusque là acheté que de l’orge russe. Les analystes ont considéré cette entente comme un signe de réchauffement des relations entre les deux pays.
À l'heure actuelle, celles-ci sont notamment compliquées par la guerre des prix sur le marché pétrolier.