Vu le nombre important de décès liés au coronavirus, une morgue provisoire a été installée dans un entrepôt au marché de Rungis (Val-de-Marne). Et la facture pour les familles des défunts peut grimper jusqu’à 250 euros, rapporte Le Parisien.
L'entrepôt a été réquisitionné par la préfecture de police de Paris depuis début avril auprès de la société Semmaris. Puis la préfecture de police a fait appel à un opérateur funéraire, le groupe OGF, qui fixe dès lors ses tarifs, selon une source policière citée par le journal. «Aucun argent ne va à l’État ou à la police», affirme cette même source.
Selon Le Parisien, il y a d’abord 159 euros de frais d’admission à régler, après quoi la famille a six jours pour inhumer le corps. «S’il reste plus longtemps, il faut ajouter 35 euros la journée supplémentaire», explique au quotidien Sandrine Thiefine, présidente du réseau Pompes funèbres de France, qui qualifie cette situation d’inacceptable.
Castaner réagit
Interrogé à ce sujet devant la mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’épidémie de Covid-19, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé avoir demandé un «contrôle» de cette morgue provisoire.
«Il me semble anormal que les contraintes liées à la situation de confinement et à des mortalités massives soient imputées financièrement aux familles», a-t-il indiqué.
Le Parisien souligne néanmoins que les prix pratiqués par OGF «sont inférieurs à la moyenne pratiquée dans les chambres funéraires privées».