En deux semaines, 240.000 candidats français se sont inscrits pour les travaux agricoles dans le cadre de l’initiative #Desbraspourtonassiette lancée par la startup WiziFarm pour couvrir le défaut de main d’œuvre provoqué par la pandémie de Covid-19, a annoncé le journal Les Échos se référant au ministre de l’Agriculture Didier Guillaume.
«Le Covid-19 impacte aussi l'agriculture! La main d'œuvre manque plus que jamais. Il est nécessaire de se mobiliser pour subvenir aux besoins alimentaires de la population», indique le site de WiziFarm qui exhorte à passer «quelques heures ou plus, au champ, au verger ou sur l'exploitation».
Et les Français ont répondu à l’appel.
«Pendant quatre jours, nous avons eu plus de 25.000 inscriptions quotidiennes, puis 10.000. Actuellement nous en avons encore 5.000 chaque jour», a déclaré Richard Buxant, de WiziFarm, cité par Les Échos.
Travail rémunéré, pas de bénévolat
Parmi les candidats, il y a des étudiants, des salariés de la restauration, des travailleurs indépendants et des retraités de plusieurs régions, note le journal. Ils seront embauchés dans le cadre de contrats de travail rémunéré.
«On ne publie que les offres avec contrats. Les autres sont censurées. Le plus difficile pour nous est de favoriser les bons contacts qui déboucheront sur une collaboration durable», précise M.Buxant.
Les candidats à ces embauches ne perdront pas les indemnités diverses qu’ils touchent. Les bénéficiaires du fonds de solidarité pour les très petites entreprises, indépendants et professions libérales pourront cumuler les 1.500 euros versés par le fonds début avril avec des contrats courts dans les entreprises agricoles et agroalimentaires, selon le quotidien qui cite le ministère du Travail.
Un manque de plusieurs dizaines de milliers de saisonniers
Les agriculteurs ont besoin d’environ 200.000 travailleurs saisonniers entre mars et septembre pour la plantation, le semis, la cueillette voire la conduite d'engins agricoles. Beaucoup de ces travailleurs viennent d’Europe centrale, du Maroc et de Tunisie, rappelle le journal.
Mais la propagation du coronavirus a entraîné la fermeture des frontières. La main d’œuvre locale habituelle pourrait aussi manquer parce que la fermeture des écoles et lycées oblige les parents à rester avec leurs enfants.