Le trou géant dans la couche d'ozone qui s’est formé en mars au-dessus de l'Arctique en raison des basses températures dans la stratosphère disparaîtra à la mi-avril, a annoncé lundi 6 avril l'Agence spatiale européenne (ESA).
«À partir du 14 mars, la colonne d'ozone au-dessus de l'Arctique a diminué pour atteindre une concentration qui est normalement considérée comme un trou d'ozone, soit moins de 220 unités Dobson [une couche d'ozone de 2,2 millimètres à la pression et à la température standard, ndlr]. Nous nous attendons à ce que le trou se referme mi-avril», a déclaré Diego Loyola, un employé du Centre allemand pour l'aéronautique et l'astronautique (DLR), dans un communiqué publié par l'ESA.
Un trou d’un million de km2
La superficie du trou dans la couche d'ozone, observé par le satellite d’observation européen Sentinel-5P, mis en orbite par le lanceur russe Rockot en 2017 dans le cadre du programme Copernicus, est d'environ un million de kilomètres carrés. Les scientifiques du DLR associent son apparition à des conditions atmosphériques inhabituelles, notamment des températures glaciales dans la stratosphère (moins de -80°C), qui ont entraîné une forte baisse de la concentration en ozone.
«Nous n'avons jamais assisté à la formation de trous d'ozone de cette taille en Arctique», ajouté Klaus Zehner, responsable au sein de l'ESA de la mission Copernicus Sentinel-5P.
Trous d'ozone aux pôles
De petits trous dans la couche d'ozone se forment parfois au-dessus du pôle Nord, mais le trou actuel est beaucoup plus large que ceux observés précédemment.
La couche d’ozone située dans la stratosphère protège la vie sur notre planète des rayons ultraviolets du Soleil.
Au-dessus de l'Antarctique, un trou dans la couche d'ozone se forme chaque année à l'automne pour disparaître trois à quatre mois plus tard. Sa taille peut atteindre de 20 à 25 millions de kilomètres carrés, selon l’ESA.