La distance d’un mètre dans les interactions sociale, préconisée par l’OMS, est mise en doute par un spécialiste, a relaté le quotidien USA Today mardi 31 mars.
En effet, selon Lydia Bourouiba, professeur au MIT (Massachussets Institute of Technology) le virus peut se transmettre par postillons au-delà de cette distance. D’après les recherches, des gouttelettes peuvent se déplacer en nuage jusqu’à 8 mètres, lors d’un éternuement ou d’une quinte de toux.
Revoir les normes édictées
Face à ces nouveaux éléments, la scientifique préconise de tester à nouveau certains équipements médicaux, en particulier les masques chirurgicaux et N95, précisait USA Today.
«Il est urgent de réviser les directives actuellement données par l'OMS et le CDC sur les besoins en équipement de protection, en particulier pour les agents de santé en première ligne», a-t-elle déclaré au média.
La taille des postillons compte aussi
La distance de sécurité véritablement efficace pour se prémunir du virus est donc sujette à caution. D’autant que le risque dépend également de la taille des postillons, comme l’expliquent d’autres spécialistes.
«Plus les particules de germes sont petites, plus le risque qu'elles infectent quelqu'un qui les respire ou les inhale par le nez ou la bouche est faible. Nous pensons que la plus importante menace avec le coronavirus vient des grosses gouttelettes», a ainsi précisé à USA Today le Dr Paul Pottinger, professeur de maladies infectieuses à la faculté de médecine de l'Université de Washington.
Dans un récent communiqué, l’OMS indique surveiller attentivement les nouvelles évolutions sur le sujet et se dit prête à «mettre à jour» ce dossier scientifique.