Des scientifiques de l’Institut de microbiologie de la Bundeswehr, de la Clinique Munich-Schwabing, de l’Université de médecine de Berlin, de l’hôpital universitaire LMU de Munich et de l’Université de Cambridge ont conclu que les patients présentant des formes bénignes excrètent plus de virus et peuvent propager le Covid-19 plus facilement pendant les premiers jours suivant l'apparition des symptômes, indiquent les résultats de l’étude publiée le 1er avril dans la revue Nature.
«Des résultats initiaux montrent que l'excrétion du SRAS-CoV2 [souche à l’origine du Covid-19, ndlr] dans les voies respiratoires supérieures se produit plus efficacement au début, lorsque les patients présentent encore des symptômes légers», indiquent les scientifiques.
Dans l'étude, un groupe de chercheurs a collecté des échantillons de neuf patients, des personnes jeunes ou d'âge moyen diagnostiquées positives au coronavirus, mais sans problèmes de santé sous-jacents. Au cours des quatre premières semaines, ils ont prélevé des échantillons de mucus dans la gorge, les poumons et les voies respiratoires de chaque patient, ainsi que plusieurs échantillons d'urine, de sang et de matières fécales.
Les résultats
En revanche, aucun des échantillons d'urine ou de sang ne contenait de virus contrairement à ceux de matières fécales.
Cette étude reste néanmoins à affiner en raison du faible échantillon de patients étudiés (neuf). Enfin, l'étude ne compare pas le degré de contagiosité entre les formes bénignes et malignes du virus.