Un autocar médicalisé, qui transportait mardi huit patients marnais atteints de Covid-19 vers Tours, a été contraint de faire demi-tour en chemin, leur transfert n'ayant pas été autorisé par les autorités sanitaires, a appris mercredi l’AFP de sources concordantes.
Mais après plus d'une heure de route, le chauffeur de l'autocar a été sommé de rebrousser chemin. «La directrice du CHU a reçu un coup de téléphone», indiquant «qu'il fallait arrêter ce transfert et faire revenir les patients» a expliqué à l'AFP Arnaud Robinet, maire de Reims (Marne) et président du conseil de surveillance du CHU de Reims.
Un «couac administratif»
«Les échanges interrégionaux (de patients atteints de Covid-19) sont soumis à l'autorisation du centre de crise sanitaire du ministère de la Santé, ce qui n'était pas le cas» lors de ce transfert, a expliqué à l'AFP l'Agence Régionale de Santé (ARS) du Grand Est.
«Le transfert a été retardé afin d'être en phase avec la régulation mise en œuvre au niveau national. Si d'autres transferts devaient avoir lieu, ils le seraient en conformité avec ce cadrage national», avait assuré mardi soir le CHU de Reims dans un communiqué. L'établissement se refuse depuis à tout commentaire.
Le maire de Reims Arnaud Robinet a regretté un «couac administratif» mais «pas médical!», rappelant que l'hôpital de sa ville est actuellement «au bord de la saturation».
Mercredi, le CHU de Reims comptait 116 patients hospitalisés confirmés Covid-19 ou en attente de confirmation et 41 patients en réanimation à cause du Covid-19, soit 74% d'utilisation des capacités selon la direction.