Le chef de la police aux frontières ukrainienne, Sergueï Deineko, n'a pas exclu la construction d’un mur le long de la ligne de démarcation dans le Donbass, région plongée dans le conflit militaire opposant Kiev aux républiques autoproclamées de Lougansk et Donetsk depuis 2014. Il a fait part de cette hypothèse dans une interview parue sur le site de l’agence de presse RBK-Ukraine le 2 avril.
«Je sais que le Président veut sincèrement que la paix revienne sur nos terres, mais à des conditions acceptables pour nous, pour l'État ukrainien. S’l n’y a pas de progrès dans les négociations, je n’exclus pas que cette décision [de construire un mur, ndlr] sera prise. Mais jusqu'ici, il n’y a aucun travail d'ingénierie sur la ligne de démarcation», a déclaré Deineko au média.
Auparavant, le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait annoncé qu’en cas d'échec des négociations sur la paix dans la région, le gouvernement avait «deux ou trois» plans supplémentaires pour résoudre le problème. Les autorités ukrainiennes ont ensuite admis que la construction d’un mur était l’une des pistes envisageables.
Un projet coûteux
Les dernières négociations sur la paix dans le Donbass a eu lieu le 9 décembre dernier à Paris. Bien que le sommet au format Normandie réunissant les chefs d’État français, allemand, russe et ukrainien ne soit parvenu à aucun résultat substantiel, il a été jugé positif par toutes les parties.