Une alternative à la chloroquine populaire en Italie fait l’objet de tests cliniques en Europe et aux USA

© AFP 2024 GERARD JULIENChloroquine
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Début mars, un médecin napolitain a commencé à traiter ses patients au tocilizumab, avec des résultats encourageants. Il s’agit d’un anticorps monoclonal utilisé habituellement par les oncologues. Il fait l’objet de tests en Italie, et comme la chloroquine en France, est porteur d’espoir face à la pandémie de coronavirus.

Si en France le Pr. Didier Raoult a fait beaucoup parler de lui avec la chloroquine, l’Italie se penche quant à elle sur un autre traitement prometteur. À Naples, le docteur Paolo Ascierto a vanté les mérites du tocilizumab, habituellement utilisé contre la polyarthrite rhumatoïde. Le médicament avait déjà été testé en Chine, et fait l’objet d’essais cliniques dans plusieurs autres pays.

«Nous, les oncologues, le connaissons car nous l’utilisons pour atténuer les effets secondaires liés à l’immunothérapie. Il agit en cas d’importante réaction immunitaire, du même type que celle que l’on constate au niveau des poumons en cas d’infection au coronavirus. De là nous est venue l'idée que le médicament pourrait aider face à la pandémie», a-t-il expliqué au média italien Tgcom24.

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Les médecins chinois avaient déjà testé l’efficacité du tocilizumab sur 21 patients, et ont observé une réduction de la fièvre et de leurs besoins en oxygénation supplémentaire. Il est testé depuis le début du mois de mars à l’hôpital Cotugno de Naples. «Il n’a fallu que 24 heures pour constater une amélioration sur l’un d’entre eux. Il a même été question d’arrêter l’intubation», s’est enthousiasmé le spécialiste.

Un programme mondial mis en place

L’agence italienne du médicament (AIFA) procède depuis mi-mars à une évaluation du tocilizumab, tandis qu’un programme mondial a été lancé en Espagne, Allemagne, France, Canada, Russie et États-Unis, a relaté le média belge RTL. En France, c’est le laboratoire Sanofi qui se charge des essais cliniques.

Le docteur Ascierto appelle toutefois à la prudence. «Nous devons être patients et attendre les résultats de l'expérimentation. Les signes d'un avantage possible augmentent mais nous n'aurons pas certaines données avant quelques semaines», a-t-il conclu.

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