Ces cas de toxicité cardiaque ont «parfois nécessité une hospitalisation en réanimation», a indiqué dimanche l'agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine (ARS) dans un communiqué, cité par l’AFP.
«Face à ce constat, l'ARS Nouvelle-Aquitaine alerte sur les dangers de l'hydroxychloroquine qui ne doit en aucun cas être prise en automédication», selon le communiqué.
La prise de ce médicament doit faire l'objet d'une «surveillance» et d'une «prescription» médicales adaptées «pour éviter la survenue d'événements indésirables graves mais aussi des hospitalisations en réanimation qui sont actuellement précieuses», poursuit l'ARS.
Un surdosage est mortel
Dérivé de l'antipaludéen chloroquine, l'hydroxychloroquine, connue en France sous le nom de Plaquenil, est utilisé contre le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde.
Actuellement expérimentées dans plusieurs pays dans la lutte contre le virus, ces substances peuvent provoquer de nombreux effets secondaires dont des troubles cardiaques et neurologiques. Et un surdosage peut être dangereux, voire mortel.
Or nombre de scientifiques pointent les limites de ces études, car elles n'ont pas été menées selon les protocoles scientifiques standards.
En France, un décret encadre la mise à disposition de l'hydroxychloroquine pour éviter les risques de rupture alors que ce médicament fait actuellement l'objet d'un engouement.
En attendant les résultats de «Discovery», un essai européen en cours sur quatre traitements, dont l'hydroxychloroquine, la France a autorisé l'administration de cette molécule contre le Covid-19 à l'hôpital uniquement et seulement aux cas graves.