Après la mort d’une adolescente de 16 ans survenue le 24 mars au sein de l'hôpital Necker où elle avait été testée deux fois négative au coronavirus, la question de la fiabilité des tests de dépistage surgit.
Selon l’urgentiste, la «sensibilité» du test ne serait qu'autour de «60%». Ainsi, selon des statistiques, deux patients contaminés sur cinq seraient testés négatifs.
«Au CHU de Lille (Nord), les médecins n'hésitent pas à tester cinq à six fois les mêmes personnes, lorsqu'elles présentent un état grave, jusqu'à obtenir un résultat positif», a expliqué Gérald Kierzek au quotidien.
Le point faible des tests
Dans la plupart des cas, le type de prélèvement effectué est nasopharyngé. Des cellules sont donc prélevées profondément dans le nez. Mais comme l’indique le médecin, ils peuvent être réalisés à un moment où le virus ne se situe pas dans cette zone.
«Par exemple, si le test est réalisé trop tôt, le virus peut être circonscrit à la zone de la gorge. Rien ne sert de le chercher dans le nez. Plus tard, le virus peut être localisé dans les poumons et demeurer indétectable dans la zone ORL».
La mort de l’adolescente
Selon le dernier bilan officiel dressé le vendredi 27 mars, l'épidémie a fait en France plus de 30.000 contaminations et 1.995 morts rien que dans les hôpitaux, dont près de 300 au cours des dernières 24 heures. 3.787 patients se trouvent en réanimation (soit une hausse de 412 en un jour).