Dans une vidéo postée sur sa page Facebook, le syndicat FO Pénitentiaire affirme avoir déposé un référé liberté devant le Conseil d’État pour mise en danger de la vie d’autrui. Dans cette vidéo, Emmanuel Baudin, le secrétaire général du syndicat, déplore que les autorités aient délaissé les personnels pénitentiaires, au point d’en faire «les grands oubliés de cette société». Il explique que les moyens de protection demandés par les établissements pénitentiaires (masques, gants, gel) n’ont pas été fournis, pour faire face à la propagation du Covid-19.
«Aujourd’hui, il va falloir trouver des solutions pour réussir à imposer à notre ministre, à la direction de l’Administration pénitentiaire de nous protéger. Nous avons décidé à Force ouvrière d’attaquer au Conseil d’État en déposant un référé liberté», explique-t-il dans ce communiqué vidéo.
Le ministère de la Justice réagit
Les autorités n’ont pas tardé à réagir à cette démarche. En effet, des livraisons de masques pour le personnel pénitentiaire ont été annoncées par le directeur de cabinet de la ministre de la Justice, comme le rapport France Info ce samedi 28 mars. Emmanuel Baudin se réjouit de ce geste et y voit une «première victoire».
«On n'était pas entendus. Ni la ministre, ni le directeur de la pénitentiaire ne donnaient suite à nos demandes. Si nous n'avions pas fait ce référé liberté, je pense que nous aurions encore passé le week-end sans masques», explique-t-il au micro de France Info.
Ce vendredi 27 mars, les chiffres faisaient état de 50 agents pénitentiaires testés positifs au Covid-19 et de 793 autres placés en quarantaine pour 14 jours, selon la direction de l'Administration pénitentiaire. 21 détenus ont également été testés positifs dans différentes prisons de France et placés en confinement sanitaire, selon cette même source.