Policiers et gendarmes, de plus en plus touchés par le coronavirus

© AFP 2024 PHILIPPE LOPEZPolicier portant un masque de protection
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Alors que le nombre de personnes touchées par le coronavirus explose en France, dans les rangs des forces de l’ordre, les cas se multiplient aussi. Ainsi, plus de 300 policiers et gendarmes ont été testés positifs au Covid-19. Une situation qui pose la question du maintien de leurs missions, notamment de faire respecter les consignes sanitaires.

L’épidémie de coronavirus frappe les forces de l’ordre de plein fouet. Selon Le Parisien, le ministère de l’Intérieur dénombrerait 257 cas confirmés dans la police, plus de 50 dans la gendarmerie. Par ailleurs, 10.131 policiers sont en situation de confinement pour suspicion de Covid-19 après avoir été en contact avec un malade ou une personne présentant des symptômes pouvant être attribués à la maladie. En outre, 1.300 gendarmes sont également confinés. Au 27 mars, un policier et un gendarme sont décédés des suites de la maladie.

Manque de masque de protection

Face à cette crise sanitaire, les syndicats de police sont sur le qui-vive. Dans un communiqué publié jeudi 26 mars, une intersyndicale de police a lancé «un avertissement solennel» au ministre de l’Intérieur, Édouard Philippe: «Si les moyens de protection font défaut dans les services, les policiers ne feront que les missions réellement urgentes et ne procéderont plus au contrôle du confinement.»

Multiplier les tests de dépistage

Si la pénurie de masques représente une partie du problème, certains syndicalistes souhaitent que l’on multiplie les tests de dépistage. C’est le cas de Michel Thooris, à la tête de France Police –Policiers en colère qui, dans une interview récente à Sputnik, déclarait:

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«Situation ubuesque au sein de la police» face au coronavirus, «on risque 80% d'arrêts maladie»
«Il est désormais établi que plusieurs porteurs du coronavirus ne développent que peu ou pas de symptômes et sont susceptibles de contaminer d’autres individus qui pourraient développer une forme grave de la maladie. Lors des contrôles s’opère une proximité entre fonctionnaires de police et citoyens qui devient très dangereuse dans un tel contexte. C’est intolérable et cette situation n’est plus comprise au sein de la police.»

Selon le syndicaliste, on pourrait se retrouver «avec un pic épidémique au sein de la police et l’on peut très bien imaginer d’ici à quelques semaines 70% à 80% des effectifs en arrêt maladie.»

Une situation délicate qui ne permettrait donc pas de procéder efficacement aux contrôles de confinement des Français.

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