L’épidémie de coronavirus frappe les forces de l’ordre de plein fouet. Selon Le Parisien, le ministère de l’Intérieur dénombrerait 257 cas confirmés dans la police, plus de 50 dans la gendarmerie. Par ailleurs, 10.131 policiers sont en situation de confinement pour suspicion de Covid-19 après avoir été en contact avec un malade ou une personne présentant des symptômes pouvant être attribués à la maladie. En outre, 1.300 gendarmes sont également confinés. Au 27 mars, un policier et un gendarme sont décédés des suites de la maladie.
Manque de masque de protection
Face à cette crise sanitaire, les syndicats de police sont sur le qui-vive. Dans un communiqué publié jeudi 26 mars, une intersyndicale de police a lancé «un avertissement solennel» au ministre de l’Intérieur, Édouard Philippe: «Si les moyens de protection font défaut dans les services, les policiers ne feront que les missions réellement urgentes et ne procéderont plus au contrôle du confinement.»
Multiplier les tests de dépistage
Si la pénurie de masques représente une partie du problème, certains syndicalistes souhaitent que l’on multiplie les tests de dépistage. C’est le cas de Michel Thooris, à la tête de France Police –Policiers en colère qui, dans une interview récente à Sputnik, déclarait:
Selon le syndicaliste, on pourrait se retrouver «avec un pic épidémique au sein de la police et l’on peut très bien imaginer d’ici à quelques semaines 70% à 80% des effectifs en arrêt maladie.»
Une situation délicate qui ne permettrait donc pas de procéder efficacement aux contrôles de confinement des Français.