Partout dans le monde, confinement oblige, la faune reprend ses droits, comme par exemple en Italie à Venise avec les dauphins que l’on a aperçus dans les canaux. Au Maroc, que cela soit dans le désert ou en milieu urbain, depuis le début de la crise due au coronavirus et les restrictions de circulation, les animaux semblent se réapproprier certains espaces.
Au quartier Riad de Rabat, ce sont des sangliers que l’on retrouve entre les villas résidentielles. Aziz Daouda, ancien athlète marocain, a eu la surprise d’en croiser alors qu’il se rendait à une émission de télévision. Il a ainsi photographié des sangliers qui se promenaient, profitant de la sérénité des avenues et des boulevards désertés par les voitures!
Ce matin en allant à l'émission Décryptage, j'ai pris ces photos à Hay Riad au secteur 24.
— azizdaouda.com (@AzizDaouda) March 22, 2020
Rien de grave, il est mitoyen de la forêt.
Ces marcassins ne respectent donc pas l'état de confinement.
Ca ne vous rappelle rien?
Au moins ceux là sont inoffensifs... pic.twitter.com/MRLnt3a4sK
C’est bien la première fois que ces animaux déambulent calmement et en plein jour entre les maisons. Habituellement, les sangliers, qui viennent de la forêt mitoyenne, ne font que de brèves apparitions en milieu urbain. Cette nouvelle habitude a suscité quelques inquiétudes auprès de la population du quartier. En effet, la plupart des animaux, dans les vidéos partagées par les riverains, allaient jusqu'à traverser subitement la route, de nuit, ce qui peut causer des accidents.
Début janvier, la Fédération de la gauche démocratique avait tiré la sonnette d'alarme, au sein du Conseil de la ville, pour alerter le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification.
Après les touristes, les fennecs
Connus pour résider en Afrique du Nord, notamment en Algérie, les fennecs se faisaient de plus en plus rares entre les dunes de Merzouga. Et pour cause: le son des quads utilisés par les touristes ou l’installation récurrente des bivouacs les faisaient fuir.
Avec la fermeture des frontières et l’annonce de l’état d’urgence sanitaire, les touristes n’ont pas tardé à déserter les lieux d’estivage comme Merzouga qui, récemment, a pu voir réapparaître ses premiers habitants, venus profiter du paysage lunaire. Qui a dit que la saison touristique était compromise?