En plein confinement, sangliers et fennecs ont repris leurs droits au Maroc

© AFP 2024 TIZIANA FABIUn fennec
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Imposé aux hommes depuis le 20 mars dernier, le confinement profite aux animaux qui se réapproprient la nature, que ce soit en milieu urbain ou dans le désert. Sangliers et fennecs sont réapparus et se donnent à cœur de déambuler comme bon leur semble.

Partout dans le monde, confinement oblige, la faune reprend ses droits, comme par exemple en Italie à Venise avec les dauphins que l’on a aperçus dans les canaux. Au Maroc, que cela soit dans le désert ou en milieu urbain, depuis le début de la crise due au coronavirus et les restrictions de circulation, les animaux semblent se réapproprier certains espaces.

Au quartier Riad de Rabat, ce sont des sangliers que l’on retrouve entre les villas résidentielles. Aziz Daouda, ancien athlète marocain, a eu la surprise d’en croiser alors qu’il se rendait à une émission de télévision. Il a ainsi photographié des sangliers qui se promenaient, profitant de la sérénité des avenues et des boulevards désertés par les voitures!

C’est bien la première fois que ces animaux déambulent calmement et en plein jour entre les maisons. Habituellement, les sangliers, qui viennent de la forêt mitoyenne, ne font que de brèves apparitions en milieu urbain. Cette nouvelle habitude a suscité quelques inquiétudes auprès de la population du quartier. En effet, la plupart des animaux, dans les vidéos partagées par les riverains, allaient jusqu'à traverser subitement la route, de nuit, ce qui peut causer des accidents.

Début janvier, la Fédération de la gauche démocratique avait tiré la sonnette d'alarme, au sein du Conseil de la ville, pour alerter le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification.

En réponse à cette alerte, le département des Eaux et forêts n'avait pas tardé à publier un communiqué pour préciser que la zone de Dar Essalam et le quartier de Riad étaient d'ores et déjà classés «points noirs». Une classification qui pousse les autorités à organiser, chaque année, des battues afin de réguler les populations de sangliers.

Après les touristes, les fennecs

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Les sangliers ne sont pas les seuls à bénéficier de l’absence de l’Homme dans l’espace public. Bien loin de Rabat, en plein désert à Merzouga (petit village saharien situé dans le sud-est du pays), ce sont les fennecs qui font leur réapparition.

Connus pour résider en Afrique du Nord, notamment en Algérie, les fennecs se faisaient de plus en plus rares entre les dunes de Merzouga. Et pour cause: le son des quads utilisés par les touristes ou l’installation récurrente des bivouacs les faisaient fuir.

Avec la fermeture des frontières et l’annonce de l’état d’urgence sanitaire, les touristes n’ont pas tardé à déserter les lieux d’estivage comme Merzouga qui, récemment, a pu voir réapparaître ses premiers habitants, venus profiter du paysage lunaire. Qui a dit que la saison touristique était compromise?

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