«Que faites-vous ici?» Un politicien danois agressé devant une mosquée – vidéo

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Le fondateur du parti ethno-nationaliste danois Ligne dure a été attaqué devant une mosquée de Copenhague. Il assure s’y être rendu pour contrôler le respect des règles restrictives ayant trait à l’épidémie de Covid-19.

Selon la chaîne YouTube de Rasmus Paludan, chef du parti danois souverainiste Ligne dure, c’est un contrôle du respect de l'interdiction des réunions qui a mal tourné le 20 mars, relate le média nyheder24.

L’homme politique dit s’être rendu dans une mosquée pour s’assurer qu’elle respectait l'interdiction de réunions imposée par le gouvernement en lien avec la pandémie de coronavirus.

Soudain, un homme a garé sa voiture à proximité et s’est dirigé vers M.Paludan. L'homme a demandé «Que faites-vous ici» et a essayé de le frapper à la tête, mais il a rapidement été maîtrisé par des hommes en civil.

Plusieurs passants ont alors tenté d'intervenir. Après une courte escarmouche et l’utilisation de gaz lacrymogène, l'agresseur a été maîtrisé et menotté.

Explications de «l’agressé»

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Dans la légende de la vidéo, Rasmus Paludan affirme avoir visité un centre islamique en tant que journaliste de Frihedens Stemme («La voix de la liberté», chaîne de télévision dirigée par M.Paludan) pour surveiller l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes en raison de l'épidémie de coronavirus. «Lorsque l'équipe de télévision était sur le point de partir, le journaliste Rasmus Paludan a été agressé par un homme violent sans raison», écrit-il dans la description.

Dans une interview à Frihedens stemme, il déclare être ensuite allé chez un médecin pour se faire ausculter. Il se fait vacciner contre le tétanos car l'agresseur lui a infligé deux égratignures au cou.

Ligne dure

Le parti Ligne dure, fondé en 2017 par Rasmus Paludan, propose d’arrêter toute immigration non occidentale et de restaurer l'homogénéité ethnique du pays via des déportations massives et l’interdiction de l'islam.

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Bien que presque exclusivement associé à son fondateur, à son activisme anti-islam et à ses manifestations controversées qui incluent l’incinération du Coran, le parti a failli entrer au Parlement lors des élections générales danoises de 2019, manquant de peu le seuil de 0,2%.

Rasmus Paludan a été à plusieurs reprises la cible d’attaques personnelles et de tentatives d’agressions. Il a été placé sous surveillance policière, le Service danois de sécurité et de renseignement estimant qu’il était en danger de mort. Selon la police, le protéger entre le 1er janvier 2019 et le jour des élections le 5 juin 2019 a coûté 14 millions de dollars (13 millions d’euros).

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