Le ministre de l’Éducation nationale souhaite que l’année scolaire se poursuive à la maison malgré le confinement. Il a présenté au Parisien une série de mesures visant à maintenir la discipline éducative des classes dispersées. Celles-ci comprennent des coups de fil réguliers aux familles, des émissions de télévision pédagogiques et une remise à niveau pour tous les enfants en difficulté à la fin de la crise.
La plateforme vient en complément des cours que les professeurs préparent pour leurs élèves et des mécanismes qu’ils ont trouvés pour garder contact avec eux, explique-t-il. «Pour qu'aucun élève ne reste au bord du chemin, nous allons aussi téléphoner chaque semaine à chaque famille», a annoncé le ministre. Et d’ajouter: «L'objectif est de prendre des nouvelles, s'assurer que les outils sont bien utilisés, et répondre aux questions».
Attention particulière aux familles défavorisées
Il a également appelé à «privilégier le système public, parce qu'il garantit une déontologie et une gratuité», au détriment des opérateurs privés qui proposent leur concours aux enseignants ou aux parents. Mais «on doit être bien sûr ouvert aux innovations, dans la mesure où elles respectent les règles», a-t-il admis.
Des moyens alternatifs
Outre ces mesures, des programmes à destination des élèves démarrent sur plusieurs chaînes dans le cadre de l'opération «Nation apprenante», «afin que tous participent à une dynamique de contenus de qualité autour des programmes scolaires, de l'élémentaire jusqu'au lycée». «Un des objectifs visés, c'est que des élèves qui n'auraient pas Internet puissent suivre des émissions de télévision, bien faites et éducatives», a souligné M.Blanquer.
Il a aussi appelé les parents à créer «un climat d'équipe entre les adultes et les enfants» pour faciliter la tâche à ces derniers, promettant de formuler au fil du temps des conseils pratiques aux parents.
«On se prépare à tout»
Enfin, interrogé sur la durée du confinement, le ministre a répondu: «On se prépare à tout. Le scénario privilégié est celui d'un retour en classe après les dernières vacances de printemps, le 4 mai, mais nous sommes évidemment tributaires de l'évolution de l'épidémie».
Parmi les scénarios envisagés en fonction de la durée du confinement, il y a notamment, selon lui, la possibilité d’un contrôle continu du bac. Les circonstances dicteront la bonne formule.
D’autre part, les vacances d'été ne doivent pas être raccourcies, estime M.Blanquer. «Une fausse lettre sur ce sujet a circulé vendredi, avec une fausse signature. J'ai porté plainte pour identifier les auteurs de ce faux», a-t-il fait savoir.
«Mon objectif reste de hausser le niveau général de tous les élèves», a conclu Jean-Michel Blanquer.