La Banque centrale européenne a annoncé mercredi 18 mars soir un plan d'«urgence» de 750 milliards d'euros destinés à des rachats de dettes publique et privée pour tenter de contenir les répercussions sur l'économie de la pandémie de coronavirus.
«Les temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire», a tweeté la présidente de l'Institut de Francfort, Christine Lagarde.
Сe «programme de rachat d'urgence face à la pandémie» sera réalisé d'ici à la fin de l'année, a précisé l'institution dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion téléphonique du conseil des gouverneurs.
Les gardiens de l'euro mettront fin audit programme lorsqu'il sera jugé que «la phase de crise du coronavirus Covid-19 est terminée, mais en tout cas pas avant la fin de l'année», précise le communiqué.
En rachetant ainsi massivement la dette des États et d'entreprises de la zone euro sur les marchés, la BCE espère soulager les banques et les inciter à maintenir voire relancer leurs prêts aux ménages et entreprises, et ainsi à soutenir la production et l'emploi.
Ce soutien doit contribuer à fluidifier les flux financiers dans un système économique grippé, où de nombreuses sociétés sont obligées de suspendre leur activité et où certaines vont se retrouver bientôt menacées de faillite.
Les prix du brut s'envolent, la Bourse de Tokyo ragaillardie
Soutenue par l'annonce par la BCE, la Bourse de Tokyo a démarré jeudi 19 mars sur les chapeaux de roue.
Les prix du brut se sont envolés grâce à l'annonce des mesures de soutien massives de la BCE.
Le baril de WTI pour livraison en avril a été propulsé en hausse de près de 17% dans les échanges du matin en Asie, après s'être écroulé de 24,4% la veille à New York. Vers 5H15 GMT il bondissait encore de 11,29% à 22,67 dollars.
Le baril de Brent de la mer du Nord a aussi fait des soubresauts. Il a gagné plus de 8,5% à 27 dollars le baril le matin en Asie, et a progressé de 4,82% à 26,08 dollars vers 5H15 GMT, un jour après avoir dévissé de 14%.