«Les conséquences sont terribles» martèle Libérat Mfumukeko, secrétaire général de la Communauté d'Afrique de l’Est, «surtout sur le tourisme et le commerce». À ce jour, les pays de la CAE comptent en tout 16 cas déclarés de Covid-19. Il s'agit de la dernière région à confirmer des infections mais les mesures drastiques ne se font pas attendre: le Rwanda ferme ses écoles et églises, l’Éthiopie interdit les grands rassemblements, le Kenya ferme l’entrée à toute personne en provenance des pays touchés n'étant ni kényane, ni résidente.
Des conséquences économiques terribles
Avec pour résultat un coup dur et instantané pour les pays concernés. Libérat Mfumukeko énumère les premiers dégâts économiques:
«L’impact sur les compagnies aériennes nationales dans la région est grave car il y a une limitation des destinations de voyage dans le monde et aussi dans la région. L’impact réel doit être étudié mais il est clair que le tourisme et toute l’industrie de l’hospitalité sont largement affectés. Il y a aussi des craintes de confinement vu que le nombre de cas rapportés [de Covid-19, ndlr] dans la région augmente. Nous espérons ne pas en arriver là».
En s'appuyant sur les exemples chinois et d’Europe occidentale, il rappelle que les confinements ont des conséquences graves sur les affaires mais peuvent être nécessaires dans les circonstances actuelles.
Éviter le pire scénario
Tandis que les pays d’Afrique de l’Est tentent d’éviter le pire scénario humanitaire, ils doivent également préserver l'économie.
«Les pays ont besoin de prendre des mesures d’urgence pour soutenir des entreprises contre l’effondrement total et des mesures pour soutenir la population vulnérable devraient être mises en place immédiatement. Dans tous les pays de la CAE l’utilisation de devises sans cash ainsi que des transactions sans cash devraient être encouragées pour garantir que nous limitions la propagation du virus par contact avec des billets contaminés».
En conclusion, il explique que «des mesures très strictes pour maîtriser l’évolution [du coronavirus, NDLR] et toute nouvelle propagation» doivent être à l’ordre du jour dans la région, pour répondre à la situation d’urgence de plus en plus actuelle sur le continent africain.