L'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal a soulevé dimanche 15 mars la question des moyens que le ministère de la Santé allouait à l’hôpital public. Son principal reproche concernait les sommes «enlevées» à ce secteur, notamment en 2018.
«Je pense que vous faites le maximum dans le cadre des moyens qui vous sont alloués mais honnêtement, les personnels hospitaliers, ils en ont assez des coups de chapeaux, ils veulent des remises à niveau. Vous avez enlevé 900 millions à l'hôpital public en 2018», a lancé l'ex-ambassadrice des Pôles intervenant sur TF1.
Triste fin de règne pour Royal 🤣
— 𝒦𝓊𝓃𝓉𝒶 𝓋𝒶𝓃 𝒹𝑒𝓃 𝒦𝒾𝓃𝓉é (@DenKinte) March 15, 2020
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Olivier Véran face à Ségolène royal : "Je suis médecin hospitalier, madame Royal , vous n’êtes pas leurs (personnels hospitaliers) porte-parole" #Municipales2020 pic.twitter.com/Ub0jHzJaw8
Il m’a interrompue car c’est la vérité. Plus de 900 ME ont été retiré à l’hôpital public en 2018 et plus de 600 ME en 2019, il faut bien payer la suppression de l’impôt sur la fortune. Il a dit que les personnels soignants viennent travailler même malades. C’est n’importe quoi https://t.co/czPEp6SqFM
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) March 16, 2020
«Mme Royal, vous faites de la polémique ce soir, vous êtes vraiment sûre que c'est le soir pour le faire?», a répondu sans hésiter Olivier Véran, tandis que l'ancienne ministre insistait avec ses reproches.
M.Véran a tenu à rappeler qu'il «consultai[t] encore à l'hôpital public il y a un mois»: «J'ai été aide-soignant en Ehpad, je n'ai pas de leçons à recevoir, je connais la difficulté que traverse l'hôpital, je la connais plus que vous. Vous vous prétendez leur porte-parole, je ne crois pas que ce soit le [bon] soir. Mon message ce soir, c'est de la santé publique. Je ne suis pas venu faire de la politique», a-t-il souligné.
Dépréciation du pouvoir
Très critique envers le gouvernement, Ségolène Royal s'est vue démise de ses fonctions d’ambassadrice des Pôles en janvier. Elle s'est est prise à maintes reprises à Emmanuel Macron, le qualifiant de personne «déconnectée» qui «manque totalement d’empathie».
Épidémie et mesures spéciales
Le secteur médical en France est actuellement sous pression, vu l'épidémie due au coronavirus qui fait du pays l'un des plus touchés en Europe. Des mesures inédites de confinement sont entrées en vigueur le 17 mars à midi, prévoyant l’obligation d’une attestation pour chaque déplacement, une amende en cas d'infraction et 100.000 policiers et gendarmes mobilisés pour contrôler.
Avec 1.210 nouvelles contaminations et 21 décès en 24 heures, le bilan officiel fait état de 148 morts et 6.633 infectés depuis le début de l'épidémie, selon les chiffres de Santé publique France de lundi 16 mars.