La décision de maintenir le premier tour des élections municipales le 15 mars était «fondée sur des motifs scientifiques» et elle est «parfaitement assumée», a affirmé mardi 17 mars sur France 2 le Premier ministre, Édouard Philippe.
Interrogé en pleine polémique provoquée par les propos de l'ancienne ministre Agnès Buzyn sur les municipales, il a souligné que les scientifiques consultés «nous ont dit qu'en respectant les consignes de sécurité elles pouvaient se dérouler sans causer de danger aux électeurs», indique l'AFP.
«On ne peut pas, lorsqu'on est un responsable politique dans une démocratie, décider seul la veille ou trois jours avant une élection d'interrompre un processus démocratique».
«Mascarade»
L'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn a précédemment confirmé avoir alerté le Premier ministre sur le risque de report des élections municipales à cause du coronavirus, et a regretté l'utilisation du mot «mascarade» dans une interview au Monde.
«Lorsque j'ai appris l'émergence du coronavirus en Chine, j'ai eu l'intuition qu'une épidémie pouvait se profiler et ne pas se cantonner à la Chine. C'est vrai, j'ai exprimé mon inquiétude depuis le premier jour parce que c'était mon rôle», assure l'ex-ministre, qui assure avoir alors «reçu le soutien immédiat du président de la République et du Premier ministre».