Dans un communiqué de presse publié dimanche, Gérard Larcher s’est exprimé sur la polémique dont il est la cible au sujet du report des municipales. Emmanuel Macron l’avait appelé jeudi 12 mars, peu avant son allocution télévisée, car il envisageait de repousser le scrutin. Une décision à laquelle s’était vivement opposé le président Les Républicains du Sénat, poussant le Président à maintenir le premier tour en pleine pandémie de coronavirus.
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) March 15, 2020
«Je veux clore une polémique qui n’est pas digne de la gravité de la situation», a écrit le président de la chambre haute.
Dans sa déclaration, il a expliqué que la situation, au moment où Emmanuel Macron l’avait contacté, ne justifiait pas un report des élections, tandis que l’avis du conseil scientifique allait dans son sens.
Dans l’après-midi, Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, ainsi que plusieurs hommes de droite avaient également déconseillé au chef de l’État de reporter les municipales.
En cas de stade 3, il aurait eu un avis différent
Jeudi, «le passage au stade 3 n’est alors pas d’actualité. Aucune mesure de fermeture des lieux publics, de restriction à la liberté de circulation ou de confinement, à l’exception des EHPAD, n’est évoquée», a rappelé Gérard Larcher, lequel a admis qu’il aurait changé d’avis si le stade 3 avait été annoncé à ce moment-là. Édouard Philippe l’a fait 48 heures plus tard.
Enfin, le président du Sénat appelle les Français à «être rassemblés et solidaires devant cette pandémie», et affirme que la «priorité absolue, avant toute autre considération, est la santé de nos concitoyens». Il a également fait savoir qu’il «comptait sur les Français pour respecter les mesures prises».