Plusieurs ratons recueillis dans les rues vivent actuellement au Centre de réhabilitation des animaux sauvages, a fait savoir à Sputnik Sergueï Bourmistrov, chef de la section de préservation de la diversité biologique du département d’exploitation des ressources naturelles et de protection de l’environnement.
«Il faut s’attendre, et je l’ai déjà dit en 2016, à une véritable invasion de ratons. Ces animaux étaient populaires à un moment donné, tous les zoos avaient un enclos tactile et de nombreuses personnes en ont fait un animal de compagnie. Ils sont très mignons, mais seulement en apparence. C’est un animal assez agressif qu’il est plutôt difficile d’apprivoiser et de dresser», a-t-il expliqué.
Il a fait remarquer que grâce à ses caractéristiques physiques, les ratons laveurs pouvaient se glisser n’importe où et se retrouver dans la rue après avoir ouvert une fenêtre. Ainsi, il y a à peine un mois, les secouristes ont dû intervenir pour un raton à Moscou.
L’animal s’était évadé d’un appartement et avait grimpé dans un arbre sans pouvoir en redescendre. Il y a trois ans, un autre raton qui voulait fuir les secouristes est tombé d’une hauteur de 10 mètres.
Il est heureusement resté en vie.
«Les ratons sont très curieux et c’est par curiosité qu’ils escaladent les arbres où ils se sentent à l’aise […]. Pour eux, c’est tout à fait normal de grimper», a poursuivi Sergueï Bourmistrov.
Il a fait remarquer que le raton était un animal originaire d’Amérique et qu’il n’était pas endémique de la Russie mais, au cours des 10 dernières années, il a commencé à se retrouver dans des forêts du sud du pays.
Faire preuve de responsabilité
Mais à Moscou, le petit animal ne survivra pas en hiver, à moins de trouver un sous-sol chauffé comme pour les chats abandonnés, a-t-il ajouté.
Sergueï Bourmistrov a rappelé que le Centre de réhabilitation des animaux sauvages avait accueilli 10 ratons au cours des trois dernières années, mais a précisé qu’ils seraient tous distribués à des zoos parce qu’il était «impossible de les relâcher dans la nature».
L’expert a indiqué que le raton ne figurait pas sur la liste des animaux interdits à l’adoption par des particuliers.
«Selon mon avis personnel, je ferais rayer de la liste les renards domestiques et j’y inscrirais le raton […]. Mais il faut faire preuve de responsabilité et prévoir la responsabilité pour ceux qui, par exemple, jettent un animal à la rue», a-t-il souligné pour conclure.