Jeudi 12 mars, le Président de la République a annoncé plusieurs mesures à l’échelle nationale pour lutter contre le coronavirus, à savoir la fermeture des établissements scolaires, des indemnisations en faveur des salariés, le tout en maintenant les municipales et l’ouverture des frontières. Marine Le Pen s’est réjouie de ces annonces, qui néanmoins arrivent trop tard selon elle.
«Je ne peux que me réjouir que l'on sorte de la période de banalisation du virus. Mieux vaut tard que jamais, mais cela traduit une absence d'anticipation, une forme d'amateurisme. J'ai observé également beaucoup d'idéologie sur les frontières et une gêne du Président de la République à ce sujet», a-t-elle déclaré auprès du Parisien.
Des mesures incomplètes
Dans l’entretien au Parisien, Marine Le Pen a affirmé que ces annonces vont «dans le bon sens», mais n’est pas complètement convaincue. Elle a évoqué, entre autres, l’absence de mesures sur la suspension de l’assurance-chômage, le déficit des masques de protection et les tests contre le coronavirus.
«Le moment n’est pas celui de la polémique mais de la solidarité»
En réaction à l’allocution d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon a estimé lors d’une conférence de presse que «le moment n’est pas celui de la polémique mais de la solidarité», appelant à respecter les consignes et à se porter au secours de ceux dans le besoin.
Sur Twitter, le leader de la France insoumise a néanmoins réagi au fait que le Président ait fait l’éloge de la sécurité sociale et souligné les faiblesses de son propre modèle économique.
Il aura fallu une crise mondiale pour que le Président de la République comprenne que le modèle d’un monde est mort. #Covid_19⁰ #macron20h
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) March 12, 2020
Du côté des Républicains, les mesures ont également été accueillies positivement, comme l’a indiqué le Président du groupe à l’Assemblée nationale, Damien Abad.
Ce soir, j'ai trouvé le Président, E. #Macron, à la hauteur de sa fonction. Il a clairement pris conscience de l'état d'urgence économique et sanitaire. Dans un esprit d'unité, nous serons vigilants quant à l’application de ces mesures dans nos territoires. #macron20h #covid_19
— Damien Abad (@damienabad) March 12, 2020
Selon le dernier bilan, le coronavirus a déjà tué 61 personnes en France et près de 3.000 personnes sont contaminées. Lors de son discours, Emmanuel Macron a qualifié cette épidémie de «plus grave crise sanitaire depuis un siècle».