Trois chauffeurs Uber ont refusé dimanche 8 mars à Toulouse de conduire une femme malvoyante de 34 ans à la gare à cause de son chien d'assistance. Elle a donc raté son train et dû attendre deux heures avant de pouvoir en prendre un autre. L’intéressée a raconté son expérience sur les réseaux sociaux.
En déplacement à Toulouse pour rendre visite à son frère, une malvoyante commande un Uber pour la gare où elle doit prendre un train pour Montpellier.
«Lorsque le premier chauffeur est arrivé il m’a dit: "Vous voulez monter avec votre chien, c’est pas possible". Je ne suis pas du genre à brandir de suite la loi, je préfère expliquer, dire qu’il s’agit d’un chien d’assistance et qu’il y a une loi et qu’il encourt une amende s’ils refusent de nous prendre, qu’il risquait une radiation. Mais il m’a répondu "y’a pas de loi" et il a fini par partir», déplore-t-elle auprès de 20 Minutes.
«Il n’avait rien pour nettoyer la voiture»
Un deuxième chauffeur se présente. Il refuse à son tour. Puis un troisième: «Cela ne m’était jamais arrivé deux fois de suite, j’étais sûre que ça n’allait pas arriver trois fois de suite, mais si, le troisième m’a dit qu’il n’avait rien pour nettoyer la voiture. Je lui ai dit qu’il était possible que le chien aille dans le coffre, je ne demande pas à l’avoir à mes pieds», ajout-elle.
À la quatrième tentative, un chauffeur accepte enfin. «Il a tout de même fallu lui expliquer la loi», s’indigne la femme.
Des incidents signalés à Uber
Uber a répondu que le nécessaire sera fait pour éviter de nouvelles situations du genre.
Nous prenons très au sérieux les cas de refus de prise en charge qui peuvent être un motif de suspension temporaire d'un chauffeur sur notre plateforme. Comme discuté précédemment, cette situation spécifique a été prise en charge par notre support client. (2/2)
— Uber France (@UberFR) March 9, 2020