Un trou noir massif découvert à près de 13 milliards d’années-lumière de la Terre

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Des scientifiques italiens ont découvert un trou noir supermassif, qui pourrait être l’un des plus anciens et des plus éloignés jamais observés. Une découverte qui ouvre des perspectives pour la recherche scientifique.

Des astronomes italiens ont découvert un trou noir supermassif, révèle un article publié le 6 mars dans la revue Astronomy & Astrophysics. Ils ont en effet détecté un blazar, à savoir une source de rayonnement électromagnétique située au cœur d’un noyau actif de galaxie. Ces sources radio sont associées à la présence d’un trou noir supermassif. Le blazar découvert, baptisé PSOJ030947.49+271757.31, est l’un des plus lointains jamais observés. Sa lumière a mis près de 13 milliards d’années à nous parvenir.

«Les données obtenues par le grand télescope binoculaire(LBT) ont confirmé que le PSO J0309+27 est vraiment loin de nous, selon le décalage de la couleur de sa lumière vers le rouge ou redshift, qui atteint une valeur record de 6,1, jamais mesurée auparavant pour un objet similaire», explique Silvia Belladitta de l’université de l’Insubrie, dans un communiqué.

Des perspectives pour la recherche

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À en croire les scientifiques, le trou noir alimentant le blazar aurait une masse égale à un milliard de fois notre Soleil. Cette découverte renseigne également les scientifiques sur l’origine des trous noirs supermassifs et leur ancienneté. En effet, si la lumière du blazar a été émise il y a 13 milliards d’années, cela signifie qu’il existait déjà aux premiers stades de l’univers, moins d’un milliard d’années après le Big Bang.

«Grâce à notre découverte, nous sommes en mesure de dire que pendant le premier milliard d’années de vie de l’univers, il existait un grand nombre de trous noirs très massifs», déclare ainsi Silvia Belladitta.

Ces dernières avancées ouvrent donc de nouvelles perspectives pour les astronomes, les confortant dans leurs recherches de radiosources similaires:

«Lorsque nous observons un blazar, nous pouvons imaginer qu'il existe une centaine de sources similaires qui, parce qu'elles sont orientées différemment, apparaissent hors de portée de nos observations», conclut Silvia Belladitta.
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