La «guerre de l’or noir» compte deux nouveaux participants qui ont baissé leurs prix

© AFP 2024 FAYEZ NURELDINEEmployes of Aramco oil company work in Saudi Arabia's Khurais oil processing plant on September 20, 2019
Employes of Aramco oil company work in Saudi Arabia's Khurais oil processing plant on September 20, 2019 - Sputnik Afrique
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Emboîtant le pas à l’Arabie saoudite, l’Irak et le Koweït réduisent à leur tour le prix de leur brut en vue de l’exporter vers l’Asie, indique Bloomberg. Ainsi, l’Irak vise à tempérer la guerre des prix russo-saoudienne «qui ne sert pas les intérêts des pays producteurs», a déclaré le ministère irakien du Pétrole, cité par l’agence.

Après l’Arabie saoudite, certains des principaux producteurs de l'OPEP comme l'Irak et le Koweït réduisent le prix de leur or noir pour les ventes d’avril, et ce sur fond de guerre des prix déclenchée entre Riyad et Moscou, fait savoir Bloomberg.

Nouvelle politique de prix

L’Irak a baissé la valeur du baril Basrah Light de cinq dollars quand la compagnie de commercialisation de pétrole du pays SOMO prévoit d’augmenter ses exportations en avril.

Un puits de pétrole (image d'illustraiton) - Sputnik Afrique
Le prix du pétrole dégringole, le Brent et le WTI à leur niveau le plus bas depuis 2016
Quant au Koweït, il a procédé à une baisse de 4,65 dollars par baril pour ses clients asiatiques, selon un document consulté par Bloomberg. L’or noir destiné à l’Europe du Nord et de l’Ouest a enregistré une baisse record de 12,6 dollars par baril, poursuit l’agence.

Les Émirats arabes unis ont également revu leurs prix à la baisse pour les ventes de février, le pays les établissant toujours rétrospectivement. Ainsi, depuis janvier, il a baissé de 1,69 dollars par baril la valeur de ses quatre types de brut pour les ventes de février.

L’intégralité des exportations de ces trois pays est prévue pour l’Asie.

Les attentes de l’Irak

En gardant le prix de son brut plus élevé que celui de Saudi Aramco — compagnie nationale saoudienne d'hydrocarbures, l’Irak pourrait apaiser la situation russo-saoudienne sur le marché pétrolier, souligne Bloomberg qui se réfère à un communiqué du porte-parole du ministère irakien du Pétrole Asim Jihad.

«Toute guerre des prix qui a pour objectif d’acquérir la plus grande part de marché ne sert pas les intérêts des pays producteurs», a-t-il déclaré le 10 mars. Selon lui, son pays tente de concilier les divergences des producteurs pour se mettre d’accord sur la stabilisation et le rééquilibrage des marchés.

Échec de l’OPEP+

L'OPEP et ses alliés n'ont pas réussi à obtenir un nouvel accord pour soutenir les cours du pétrole. L’organisation souhaitait une baisse supplémentaire de 1,5 million de barils par jour jusqu’à la fin 2020, une proposition refusée par la Russie.

En réaction, l’Arabie saoudite a promis d’augmenter sa production tout en diminuant le prix de son or noir. Le marché pétrolier s’est effondré, entraînant la chute des bourses mondiales.

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