Alors que les tensions dans le gouvernorat syrien d’Idlib restent vives, Ankara envisage de déployer dans ce pays des systèmes de défense antiaérienne supplémentaires, a annoncé Ismail Demir, chef du secrétariat turc de l’industrie de la défense.
Dans une interview à la chaîne CNN Türk, il a fait savoir que la DCA turque pourrait intercepter les objets volant à basse et moyenne altitudes et ce grâce au prochain déploiement de systèmes de missiles HISAR-A et HISAR-O dans la zone de l’opération Bouclier du printemps.
«Nous espérons que nos systèmes HISAR-A et HISAR-O seront sur le terrain. Ce sera une autre bonne nouvelle de voir ce système de défense aérienne installé sur le terrain la semaine prochaine», a-t-il déclaré, précisant que cela permettra d’ajouter une nouvelle dimension à la défense aérienne du pays.
Cela étant dit, des systèmes turcs de type KORKUT sont déjà déployés dans ce pays arabe.
Montée des tensions à Idlib
Fin janvier, l’armée syrienne a lancé une offensive visant les terroristes dans le gouvernorat d’Idlib, dernière région où Damas n’a pas encore rétabli son contrôle.
Vers la mi-février, les radicaux, soutenus par l’artillerie turque, ont essayé de percer les positions des forces de Damas dans la région. Cette attaque a été déviée non sans l’aide de Su-24 russes envoyés dans le ciel à la demande de Damas.
Préoccupations de la Russie
Moscou a exprimé ses préoccupations face au soutien accordé par Ankara aux radicaux du nord de la Syrie. Le Président Poutine a alors mené des négociations tripartites avec les dirigeants français et allemande, puis avec son homologue turc au sujet de la situation dans ce gouvernorat syrien.
Se déclarant inquiet de l’agitation des extrémistes dans cette zone, le Président russe a rappelé la nécessité de respecter sine qua non la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie.
Le 5 mars, une rencontre entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan est prévue à Moscou. Elle portera sur la situation à Idlib.