Sur la vidéo on peut voir des événements climatiques extrêmes se produire, les lettres «bla-bla-bla» apparaissant en glace, en bois, en plastique ou en métal. Elles s'effondrent, sont emportées par des tornades, des inondations ou brûlent dans de gigantesques incendies. De plus, cette publicité d'une minute est accompagnée par des discours sur le climat prononcés par Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron.
Interdiction de diffusion à Paris
Greenpeace a indiqué que cette campagne devait être visible depuis lundi 2 mars dans les métros et tramways de Lyon, Lille, Bordeaux, Montpellier et Toulouse. Pourtant, ce ne sera pas le cas en région parisienne.
«Le contrat qui nous lie à la RATP et à la SNCF nous interdit de diffuser des publicités à caractère politique, explique au Parisien la directrice juridique de la régie Mediatransports, Sylvie Doerflinger. Or, cette publicité ne respecte pas notre devoir de neutralité et va au-delà d'une simple interpellation car elle pointe l'inaction des décideurs politiques et lance une injonction au gouvernement à agir».
Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, n’a pas «le sentiment d’être allé très loin dans la mise en accusation» des politiques.
«Nous n'avons pas le droit de délivrer ce message alors qu'on voit dans le métro tous les jours des pubs climaticides vantant les SUV ou des compagnies aériennes et cela ne choque personne», s'étonne-t-il.
En outre, Greenpeace a indiqué sur son site que certains cinémas de la capitale avaient également refusé de la diffuser.
«On a un peu le bras qui tremble car nous sommes en pleine période préélectorale et que ce film reprend un message politique, avoue Christophe Baures, directeur général de Sep Publicité, une régie qui gère les réclames locales diffusées dans les salles. Nous souhaiterions avoir un avis de l'autorité de régulation de la publicité avant de décider ou non de la passer».