Zones de non-droit en France: «la menace d’embrasement est encore plus forte»

© SputnikUne barricade en flammes pendant la manifestation des ambulanciers à Paris (5 novembre 2018)
Une barricade en flammes pendant la manifestation des ambulanciers à Paris (5 novembre 2018) - Sputnik Afrique
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Ancien préfet, Michel Aubouin a travaillé au cœur de l’État. Pendant 40 ans, il a vu des quartiers entiers rompre avec la République. Près de 10% de la population française vit aujourd’hui dans de telles enclaves. Il a quitté ses fonctions pour dénoncer cette situation. L’équilibre national est au bord de la rupture, dit-il. Un entretien-choc.

Michel Aubouin a quitté ses fonctions et son devoir de réserve. Dans son livre 40 ans dans les cités, cet ancien haut fonctionnaire dénonce la lente, mais inexorable chute de quartiers entiers sur le territoire français.

À l’été 2016, Michel Aubouin rendait au Premier ministre Manuel Valls un rapport sur la situation des banlieues. Ce rapport est resté confidentiel. Mais a-t-il eu une influence sur l’ancien Président François Hollande, qui déclarait «c’est quand même ça qui est en train de se produire: la partition»? Ou sur Gérard Collomb, avant qu’il ne lâche: «on vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face»? Nul ne le sait.

Une chose est sûre: gangrénés par les trafics, la violence et l’islamisation, ces quartiers sont désormais qualifiés de «zones de non-droit». Emmanuel Macron a annoncé vouloir lutter contre le «séparatisme dans la République». Si le tableau est sombre, Michel Aubouin estime que quelques mesures peuvent encore être prises pour empêcher l’embrasement. Lesquelles? Elles sont à découvrir dans cet entretien-choc:

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