Lors de son défilé dans les rues de Toulouse, une douzaine de militants d’Action Française ont pendu au petit matin samedi 29 février le symbole de la République française du haut du Pont-Neuf pour dénoncer le régime républicain. Des photos ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
🔴 ⚜️ Réveil matinal pour nos militants toulousains qui s'en allaient ce matin condamner à mort et pendre Marianne sur le Pont Neuf pour signifier la trahison séculaire de la république ! [1/2]#ActionFrançaise #Toulouse #ABasLaGueuse pic.twitter.com/91YARxoMHO
— Action Française - Toulouse (@AF_Toulouse) February 29, 2020
«Contre un régime instable, irresponsable, à court-terme et qui divise, Contre une république centralisatrice soumise aux lobbies qui sacrifie le Bien Commun aux intérêts particuliers et à la démagogie, Vite la Monarchie!», ont ajouté les militants sur leur compte Twitter.
La classe politique réagit
Ce tweet a provoqué de vives réactions, notamment chez de nombreux représentants politiques.
Ainsi, le maire sortant (LR) de la ville Jean-Luc Moudenc a condamné «l'acte symbolique agressif et irrespectueux des militants d'AF contre Marianne, figure du régime choisi par le Peuple français».
Je condamne l'acte symbolique agressif et irrespectueux des militants d'AF contre Marianne, figure du régime choisi par le Peuple français.
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) February 29, 2020
Ces militants seraient mieux inspirés de défendre leur proposition politique plutôt que de provoquer.https://t.co/Q1n0YGRAKv
Même discours chez Georges Méric, président (PS) du Conseil départemental de la Haute-Garonne. «Face à de tels agissements, c'est toute la République qui doit être unie. Nous veillerons à ce qu'elle fasse barrage au barbarisme et à l'intolérance que véhicule dans notre pays la droite la plus extrême. Ces actes inadmissibles doivent être sanctionnés par la justice», a-t-il pointé.
Je condamne fermement l’action intolérable qui s’est déroulée ce matin à Toulouse mettant en scène la pendaison d’une Marianne. Face à de tels agissements, c’est toute la République qui doit être unie. (1/2) pic.twitter.com/FZDAIoCaDP
— Georges Méric (@GeorgesMeric) February 29, 2020
Des critiques auxquelles s’est également joint Quentin Lamotte, candidat du Rassemblement national à la mairie de Toulouse, qui a dénoncé une action «choquante» et «pas acceptable».
Je condamne cette mise en scène qui est choquante dans l'unique but de rechercher le buzz médiatique. Défendre une opinion politique est une chose, le faire dans la violence, même symbolique, en est une autre qui n'est pas acceptable.https://t.co/y5LFswnLRE
— Quentin Lamotte (@q_lamotte) February 29, 2020
Les réactions des politiques et la couverture médiatique de cet incident ont fait réagir l’Action française.
Sur Twitter elle a déploré que l’action ait attiré plus d’attention que l’action précédente visant à alerter sur le rachat américain de Latécoère, entreprise française, qui selon elle prouve que «la République est trop faible pour défendre les intérêts de la France».
🔴 Il est honteux et inquiétant que notre action potache d'hier ait davantage retenu l'attention des médias et élus républicains que notre action du 30 novembre dernier, qui visait à alerter sur le rachat américain de Latécoère, entreprise française, fleuron stratégique. [1/2] https://t.co/m4CiGSNlxU
— Action Française - Toulouse (@AF_Toulouse) March 1, 2020