Sputnik a demandé à Raffaele Lorusso, secrétaire général de la Fédération nationale de la presse italienne (FNSI), de commenter la récente interpellation de journalistes de l’agence russe en Turquie.
«Cette situation ne me surprend pas du tout. Malheureusement, les incidents du genre concernant journalistes et médias ne sont pas rares en Turquie. Cela ne date pas d’aujourd’hui. Le gouvernement d’Erdogan s’applique depuis longtemps déjà à limiter la diffusion de l’information et la liberté des médias», constate-t-il.
Pour lui, le fait que plus de 200 journalistes ont été emprisonnés ou font l’objet de toute sorte de persécutions en Turquie n’est pas un hasard.
«À notre avis, l’Union européenne doit aussi se saisir de ce problème, car il est inadmissible de permettre à la Turquie de mettre les médias à genoux, tout en devenant de moins en moins libérale elle-même», insiste M.Lorusso.
Et d’ajouter qu’on ne devrait pas ignorer ce problème et rester les bras croisés.
«Cette situation ne concerne pas uniquement la Turquie, et la communauté internationale doit s’en occuper», résume le secrétaire général de la FNSI.
Acte d’agression contre des journalistes de Sputnik Turquie
Samedi 29 février, plusieurs individus ont fait irruption dans les appartements de trois journalistes de Sputnik Turquie à Ankara, les accusant de haute trahison. Interpellés et interrogés dans la foulée par la police, les journalistes ont finalement été relâchés. Parallèlement, la police turque a interpellé et relâché le 1er mars le rédacteur en chef de Sputnik Turquie, à Istanbul.