La correspondante de RIA Novosti à Paris Viktoria Ivanova a annoncé à son agence qui, comme Sputnik, fait partie du groupe de médias Rossiya Segodnya, avoir reçu lundi 2 mars une lettre signée du procureur de la République de Paris, l’informant que l’affaire relative à son matraquage par un policier alors qu’elle couvrait la manifestation du 1er-Mai en 2019 dans la capitale avait été classée, le coupable n’ayant pas été retrouvé.
«La lettre dit que les faits que j’avais exposés à la police le 2 mai et selon lesquels j’avais reçu des coups de matraque alors que la police dispersait les casseurs au cours d'une manifestation dans la capitale ont été confirmés, mais qu’on n’a pas réussi à trouver celui qui les avait portés. Il y est aussi indiqué qu’il était impossible d’identifier ce policier à cause d’un sac à dos qui cachait son grade et l’unité à laquelle il appartenait», a détaillé la journaliste.
L’agression confirmée mais son auteur n’est pas identifié
Et d’ajouter que les enquêteurs avaient convoqué à l’époque pour explications les chefs de trois unités qui avaient travaillé sur place, mais qu’ils n’avaient pas non plus réussi à identifier leur collaborateur.
Malgré son port d’un brassard et un casque avec l'inscription Presse, des policiers ont assené des coups de matraque sur le bras et la tête de la correspondante qui se trouvait au sein de la foule en train de filmer. Les médecins avaient fait état d’une commotion cérébrale et d’ecchymoses.
En réaction à l'incident, le ministère russe des Affaires étrangères avait demandé aux autorités françaises de mener une «enquête scrupuleuse» après l'agression d'une journaliste qui accomplissait son devoir professionnel.
En novembre 2019, le représentant pour la Liberté des médias de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Harlem Désir, a déclaré à RIA Novosti que l’OSCE avait commencé à examiner l’incident avec usage de la force par la police parisienne contre la journaliste de l’agence.