Face à Moscou et ses «cartes plus fortes», Ankara devra répondre de son action en Syrie, selon un élu allemand

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Entrée en conflit direct avec la Syrie, la Turquie devra trouver une solution pour résoudre la crise, a indiqué Bijan Djir-Sarai, député du Bundestag, à Deutschlandfunk. Ayant peu de chances d’obtenir le soutien de l’Otan, Ankara devra sortir du conflit «sans perdre la face» lors des négociations avec Moscou qui «a des cartes plus fortes».

La Turquie s’est permise de lancer en Syrie une aventure de politique extérieure qui a complètement échoué, a affirmé le député du Bundestag Bijan Djir-Sarai, dans une interview accordée à la station de radio allemande Deutschlandfunk.

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Selon ce membre du Parti libéral-démocrate, la Turquie est entrée de fait dans un conflit direct avec les forces gouvernementales syriennes, ainsi que dans un conflit indirect avec la Russie. Le problème d’Ankara consiste en ce qu’elle devra chercher des solutions. Ce sera une tâche dure, la Russie n’étant pas intéressée pour aider la Turquie.

Depuis longtemps, Ankara estimait qu’il pourrait faire partie de l’Otan et maintenir une collaboration étroite avec la Russie dans différents domaines, affirme Bijan Djir-Sarai. D’après lui, une rencontre entre les Présidents russe et turc ayant lieu prochainement, pourrait constituer une démarche stratégique intelligente de Vladimir Poutine, parce que Moscou se trouve dans une position plus avantageuse, possédant «des cartes plus fortes». Pour Erdogan, il est question de résoudre ce conflit «sans perdre la face».

Soutien de l’Otan?

Bien que la Turquie ait le droit d’organiser une réunion des pays de l’Otan, la situation syrienne est encore loin de l’activation de l’article sur l’autodéfense collective, indique le député. En outre, Ankara a fait preuve d’agression en dépit des avertissements de l’Otan qui a déconseillé à la Turquie d’intervenir dans le conflit syrien. En plus de cela, les déclarations des États-Unis qui assurent «un soutien total» du pays ne sont faites que pour créer une illusion de solidarité. Autrement dit, la Turquie devra sortir du conflit par ses propres moyens, selon lui.

Répondant à la question sur d’éventuelles démarches de l’Europe dans cette crise, Bijan Djir-Sarai a conclu que l’UE ne pouvait faire aucune proposition réelle pour trouver une solution au conflit en Syrie.

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