Il n’y a pas de pénurie de papier hygiénique au Japon, qui en produit lui-même sans dépendre des importations chinoises, malgré les rumeurs à propos de ruptures de stocks de matières premières en provenance de Chine, a déclaré samedi 29 février le Premier ministre nippon lors d’une conférence de presse.
«Les fausses rumeurs continuent de se répandre. Je vous appelle à ne pas vous laisser emporter et à ne pas acheter de produits en état de panique. Les réserves de notre pays sont suffisantes», a indiqué Shinzo Abe.
En effet, il a récemment circulé sur les réseaux sociaux que le papier toilette est fabriqué à partir des mêmes matériaux que les masques jetables de protection, presque introuvables dans les pharmacies depuis le début de l’épidémie du coronavirus. Fleurissent également des instructions selon lesquelles il est possible de fabriquer des masques de protection à partir de serviettes en papier et de bandes élastiques. Dès vendredi 28 février, il y avait une pénurie de papier toilette et de serviettes dans certaines grandes villes du Japon.
Les représentants de l’Association de l’industrie papetière japonaise ont essayé de calmer les consommateurs, expliquant lors d’une conférence de presse que des usines produisant du papier toilette n’étaient pas situées en Chine, mais au Japon et qu’il ne fallait donc pas s’attendre à des ruptures de stocks.
Achats frénétiques dus aux rumeurs
Néanmoins, de nombreux magasins et pharmacies ont dû imposer dès vendredi 28 février au soir des restrictions «un paquet par famille» sur ces produits, alors que les rayons, généralement débordant de produits pour tous les goûts, étaient presque vides.
Samedi 29 février en matinée, la situation n'a fait qu'empirer. Préoccupés par les rumeurs et les mauvaises nouvelles sur le coronavirus, des gens ont formé des queues devant les magasins une heure et demie avant leur ouverture. Ils ont rempli leurs paniers de sachets de riz, nouilles instantanées, pâtes, sauces et aliments surgelés.
Epidémie du coronavirus
À l’heure actuelle, le Japon compte 945 personnes contaminées au coronavirus SRAS-nCoV-2 dont 705 passagers et membres d’équipage du bateau de croisière Diamond Princess.
Selon les médecins, 11 personnes sont décédées et une cinquantaine d’autres sont dans un état grave.
Depuis son apparition en décembre, l'infection respiratoire Covid-19, provoquée par le coronavirus SRAS-nCoV-2, a entraîné 2.791 décès sur 83.652 personnes contaminées, dans au moins 51 pays, a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 28 février.