Un ministre français arrache le micro d'un journaliste qui lui pose une question déplaisante – vidéo

© Photo Pixabay / JordyUn micro, photo d'illustration
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Au salon de l’Agriculture, le ministre Didier Guillaume a arraché le micro d’un journaliste lorsque celui-ci l’a interrogé sur une série de mails révélés par l’association L214. Ces messages internes concernant les «non-conformités à la réglementation» d’un abattoir en Dordogne étaient en contradiction avec la précédente déclaration du ministre.

Mercredi 26 février, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a perdu son sang-froid face au journaliste de «C à vous», Tancrède Bonora, après que celui-ci a évoqué l’affaire de l’abattoir de veaux en Dordogne. Au salon de l’Agriculture, devant les caméras de France 5, le ministre n’a pas hésité à arracher le micro de son interlocuteur, visiblement mis mal à l’aise par le sujet.

Le journaliste réclamait une explication de la part de Didier Guillaume sur un échange de mails internes au ministère de l’Agriculture, lesquels étaient en contradiction avec la version officielle selon laquelle il n’y avait pas de violation des règles dans cet abattoir. Lorsque M. Bonora a évoqué le «double langage» du ministre, celui-ci a arraché son micro, vexé par cette accusation.

L’affaire de l’abattoir de veaux dénoncé par L214

Jeudi 20 février, l’association de protection animale L214 a publié une vidéo de l’abattoir de Sobeval, en Dordogne, montrant selon elle des «infractions multiples» commises lors de l’abattage des veaux. L’association a dénoncé le manque de contrôles de l’état des animaux, parfois tués sans étourdissement, et a réclamé la fermeture de l’établissement.

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Ni les autorités ni le ministre de l’Agriculture n’y ont vu de «non-conformité à la réglementation». Cependant, mardi 25 février, L214 a publié une série de courriels transmis par erreur à une autre association. Il s’agissait de messages internes datant du 19 février entre hauts fonctionnaires du ministère de l’agriculture et évoquant des non conformités «indéniables, voire majeures» relevées dans cet abattoir.

Une autre série de mails proposait des éléments de langage à utiliser pour évoquer l’abattoir. «Il nous faut des edl [éléments de langage, Ndlr] béton pour ce soir», est-il possible de lire dans un premier message. L’association L214 a porté plainte contre l’abattoir pour «sévices graves» envers les animaux, la société Sobeval déposant quant à elle une plainte pour diffamation. L214 a également réclamé la démission du ministre de l’Agriculture, lequel a promis, mardi 25 février, une «enquête approfondie» sur cet établissement.

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