Invité dans la matinale de CNews mercredi 26 février, le député Les Républicains (LR) Éric Ciotti s’est exprimé sur la rencontre footballistique opposant l’Olympique lyonnais à la Juventus de Turin. Il s’est dit «stupéfait» que le match soit maintenu alors que le coronavirus touche lourdement le nord de l’Italie depuis le week-end dernier, avec plus de 370 personnes infectées et 12 décédées.
Eric Ciotti sur le coronavirus : «Je suis stupéfait que le match Lyon - Juventus Turin soit maintenu» #LaMatinale pic.twitter.com/kYBya3g3G6
— CNEWS (@CNEWS) February 26, 2020
«Je suis un peu stupéfait ce matin de voir que le match Lyon–Turin allait être maintenu», a-t-il confié, avançant notamment «qu’il aurait fallu au moins interdire la venue des supporters italiens».
En effet, près de 3.000 d’entre eux sont attendus dans le Groupama Stadium de Lyon, où ces huitièmes de finale de Ligue des champions se joueront à guichets fermés.
Éric Ciotti a noté «une forte incohérence» entre les enfants ayant passé leurs vacances en Italie qui ne peuvent pas revenir à l’école, et les supporters venant pour un «grand rassemblement», qui peut être un lieu de propagation du virus. «On fait venir les supporters d’une zone à très haut risque», a-t-il souligné, ajoutant qu’il trouve cela «irresponsable». Il affirme d’ailleurs «ne pas comprendre la position du gouvernement».
Activation du plan pandémie
La veille de cette interview, le député des Alpes-Maritimes avait pris la parole à l’Assemblée nationale en s’adressant au Premier ministre au nom des départements frontaliers avec l’Italie. Selon lui, les élus sont non seulement inquiets de la propagation de l’épidémie, mais aussi du manque de réactivité du gouvernement durant le week-end.
Ainsi, M. Ciotti a demandé à ce que des mesures précises soient mises en place avec, entre autres, l’activation du plan pandémie, l’information de toutes les personnes traversant la frontière italienne et la possibilité de mettre en place des contrôles et des détecteurs de fièvre. «Nous avons le devoir de nous préparer au pire», a-t-il conclu.