Une découverte exceptionnelle qui pousse les scientifiques à réviser leur compréhension des processus de fossilisation des plantes a été faite à l'université de Portsmouth, écrit Phys.org.
L’étudiante en doctorat Emily Roberts a remarqué dans les feuilles fossilisées de la plante Welwitschiophyllum, trouvée au Brésil et datée de 110 millions d’années, des inclusions ressemblant à l’ambre. Toutefois, leur examen détaillé a révélé qu’il s’agissait d’une gomme naturelle dont l’existence à l’état fossile avait toujours été mise en doute par les scientifiques.
«Cette nouvelle découverte annule l'hypothèse de base selon laquelle la gomme végétale ne pouvait pas être conservée à l’état fossile. Elle nous a ouvert les yeux sur le fait que d'autres produits végétaux peuvent également être préservés […]. J'ai été étonnée que nous confirmions quelque chose que l'on pensait impossible. Cela montre simplement que les plantes fossiles peuvent nous surprendre», a-t-elle déclaré.
British PhD student discovers first example of fossilised plant gum dating back 110 million years: Emily Roberts, from the University of Portsmouth, made the find while examining fossilised leaves of the welwitschiophyllum plant, found in the Crato… https://t.co/cTaZN9gvB5 pic.twitter.com/LqSCETFxzy
— RushReads (@RushReads) February 25, 2020
Bien que la gomme et la résine se ressemblent, elles ont des fonctions différentes. Si la résine agit comme une sorte de rempart contre les maladies et les insectes, la gomme est impliquée dans le stockage des aliments et la fermeture des plaies. Elles diffèrent également par leur composition chimique. La gomme peut notamment se dissoudre dans l'eau, c’est pourquoi les scientifiques ont toujours pensé qu’elle ne pouvait pas subsister assez longtemps pour être conservée dans des restes de plantes fossilisées.
Les spécialitses prévoient de poursuivre leurs recherches pour déterminer les mécanismes qui contribuent à la conservation de la gomme pendant des dizaines de millions d'années.
